Sujet: [TERMINÉ] « Eye to eye, we face our fears, unarmed on the battlefield. » (Rohan) Dim 12 Jan - 15:52
Très tôt le matin. Huit heures et demie, neuf heures peut-être. A peine. Isaé s’était levée tôt, très motivée. Car pour prendre Rohan McAllister en flagrant délit, il ne fallait pas perdre de temps. Plus de grasses matinées tant qu’elle ne trouverait pas l’ultime preuve qui lui permettrait de démontrer aux autres que ce Rohan les mène en bateau. Il ne peut en être autrement. Sa tête de voyou, de méchant ne rassurait pas Isaé. En réalité, elle le craignait. A lui seul, elle en était sûre, il pouvait faire tomber le réseau, démonter l’organisation, soumettre leur stratégie au camp adverse. McAllister était un espion, c’était certain. Il vous suffisait d’observer sa démarche, son air presque supérieur, ses yeux sombres et son rictus pour comprendre. Comprendre que nul ne pouvait lui faire confiance. Alors, pourquoi, pourquoi les autres n’ouvraient pas les yeux ? Isaé avait beau leur crier haut et fort qu’il valait mieux continuer sans lui, ils l’écoutaient à peine, pensant probablement que la jeune fille s’emportait un peu trop vite, une fois de plus. Ses beaux discours ne les intéressaient plus. C’est pour cette raison qu’elle s’était mis en tête de trouver une preuve matérielle. Avec ça, on ne pourrait plus lui rire au visage.
Assise sur un banc, face à la maison de Rohan, Isaé prétendait lire La Gazette du Sorcier. En réalité, la veille au soir, elle avait, à l’aide de sa baguette, former des petits trous à l’intérieur du papier. Pour voir à travers. Car, elle avait tout imaginé à la perfection. Elle se posterait devant sa maison, attendrait des heures s’il le faudrait, mais surveillerait le moindre mouvement. Elle verrait tout, saurait tout. Qui rentre, qui sort. Qui sont ses amis, ceux qui sont probablement les ennemis de l’Ordre. Mais, présente depuis une heure déjà, Isaé commençait à avoir froid. Elle n’avait jamais pensé que Rohan soit le type d’homme à faire la grasse matinée. Elle en avait marre et se tortillait sans cesse, elle ne savait plus comment se tenir pour arrêter le mal de rein qui la lançait depuis quinze minutes. « Allez, allez, sors, dépêche-toi. » murmure-t-elle entre ses dents. Elle avait peur, craignait qu’il décide de rester chez lui, aujourd’hui. Alors qu’elle avait tout préparé avec grande attention. Peut-être l’avait-il repéré par l’une des fenêtres ? Non, non, ce n’est pas possible. Isaé était méconnaissable, elle en était certaine. Et pourtant, pourtant : les trous qui n’étaient pas assez grands la forçait à lever le visage du journal et donc se montrer à découvert. Mais, il ne pouvait pas l’avoir vu. Aucun mouvement derrière les rideaux. Elle attendrait. Elle s’était promis d’attendre. Même si elle tremblait de froid, même si ses doigts gelaient. Elle attendrait.
Dix heures onze. Elle s’impatiente de plus en plus. Prête à rompre sa promesse, et à partir loin, ne plus jamais revenir car de toute façon, tout ça n’est qu’une bêtise. Et puis, il n’habite peut-être même pas là, après tout. Elle avait réussi à obtenir son adresse après un long numéro de charme à un membre de l’ordre, mais qui sait, Rohan avait peut-être menti sur son logement ? Elle en a marre, marre, elle déteste ce stupide idiot, celui qui, finalement, l’obsède depuis des jours et des jours. Elle ne fait qu’y penser. Elle veut révéler la véritable identité de cet homme, son faux-jeu, son mensonge. Elle n’en dort pas. Rêve de lui. Rêves étranges où se mêle colère et jeu de séduction. Car, pour le démasquer, elle utilise toujours de son charme. Mais Isaé ne veut pas de ce genre de relation. Elle le hait trop pour imaginer ce genre de choses. Et pourtant. Elle continue de faire ces drôles de rêves et se réveille, paniquée.
Il sort. Elle n’y croit pas, elle avait cessé d’espérer. Elle lève les yeux vers lui et son cœur tambourine contre sa poitrine, comme à chacune de leurs rencontres. Il ne la remarque pas, du moins espère-t-elle. Il commence à marcher, vite, vite, alors elle se dépêche de plier le journal et de le suivre, à une distance qu’elle juge convenable. Après une bonne vingtaine de minutes, Isaé se rend compte qu’ils viennent de pénétrer dans l’allée des embrumes et son estomac se serre. Elle déteste cet endroit et elle comprend à présent qu’elle avait bel et bien raison. Un homme qui se dit dans le droit chemin ne mettrait jamais les pieds dans un tel endroit. Elle soupire, ravie d’elle-même et de sa trouvaille. Elle ne compte pas s’arrêter là, cependant. Les membres de l’organisation n’accepteront jamais son escapade dans l’allée des embrumes comme preuve de trahison. Ils ne sont pas faciles à satisfaire, elle le sait bien, et cela la désole. Car s’ils l’avaient écouté depuis le début, ils seraient déjà débarrassés de ce traitre, qui la faisait vomir. Il était l’un d’entre eux. L’un de ceux qui haïssaient les sorciers aux sangs de moldus coulant dans leurs veines. Il devait certainement la détester, elle. Elle mettrait fin à son règne, à leur règne. Elle verrait son sourire disparaître (même si elle l’avait rarement vu sourire en sa présence). Mais Isaé, les pensées remplies de haine, oublie de regarder devant elle. Elle ne pense plus à s’arrêter quand Rohan s’arrêter pour serrer la main d’un autre homme. Alors, elle le bouscule. Elle lui fonce dedans. Et un rouge violent la prend aux joues. Un rouge de honte. Elle se mord les lèvres et peine à le regarder en face quand il se retourne et prononce, avec un mélange de lassitude ou de colère, « Reegan. » Tout était fichu. Elle était fichue.
Rohan McAllister
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Sujet: Re: [TERMINÉ] « Eye to eye, we face our fears, unarmed on the battlefield. » (Rohan) Lun 13 Jan - 22:46
Le soleil commençait doucement à se lever derrière les rideaux mais Rohan préféra lui tourner le dos plutôt que de le laisser l'éveiller. La soirée de la veille avait été éprouvante et un peu de repos s'imposait. Malheureusement, malgré tous ses efforts pour replonger dans les bras de Morphée il dû s'avouer vaincu et se leva au bout d'une heure. La tête lui tourna un instant, vif rappel de sa consommation d'alcool de la veille. Il grogna de mécontentement et avala la potion qu'il avait laissé à cet effet près de son lit en allant se coucher. Il était habitué : ses soirées passées au pub de Rockwood sur l'Allée des Embrumes finissaient toutes plus ou moins de la même façon. Et malgré des années d'entraînement, le Wisky Pur Feu et la Vodka Etrangleuse parvenaient toujours à lui faire ressentir leurs effets négatifs.
Une fois debout, il alla se préparer à manger et en profita pour se préparer à sortir. La veille au soir il avait rencontré quelqu'un qui s'était montré très intéressé par ses services et lui avait parlé d'une relique magique très ancienne et coûteuse qui se trouvait dans une maisonnée qu'il connaissait. Rohan avait laissé les affaires de côté ces dernières semaines, il était temps de s'y remettre. Malgré la jolie réserve de Gallions qu'il avait réussit à amasser avec les années, il ne pouvait pas se résoudre à se ranger tranquillement et à abandonner ses affaires de truand. Et puis que pouvait-il faire d'autre ? Personne ne l'engagerait. Officiellement, il était sans emploi depuis presque dix ans, de quoi attirer les soupçons et la méfiance.
Il était moins de onze heures lorsque Rohan enfila sa cape et quitta sa maison pour aller s'occuper de ses affaires illégales. Il avait rendez-vous au Chemin de Traverse, plus précisément dans l'Allée des Embrumes. S'y rendre à pied était plus simple, le transplanage était assez risqué dans ce lieu en raison de la forte population qui s'y trouvait. Il y avait fort à parier qu'en réapparaissant là bas ce soit sur le chemin de quelqu'un et que cela se termine en bousculade violente. De plus, la promenade lui permettrait de se mettre les idées au clair après sa soirée mouvementée. Il lui fallut moins de vingt minutes pour rejoindre le point de rendez-vous. L'homme était déjà là, et Rohan se dirigea vers lui sans hésiter. Ils se saluèrent d'une poignée de mains et présentant que l'homme n'était pas forcément un habituée des affaires illicites, il préféra prendre les choses en main : « Allons au pub, ce sera mieux pour discuter. » Du regard il désigna le pub de Rockwood situé à quelques mètres. Cet endroit était parfait pour y discuter de tout ce qui pouvait déroger aux lois sorcières : tout ce qui se disait dans ce lieur estait enfermé dans les murs. Enfin presque... Rohan n'hésitait pas à fournir quelques informations tendues à l'Ordre du Phénix.
Alors que les deux hommes allaient se diriger vers l'endroit indiqué, quelqu'un bouscula Rohan. Il n'y aurait pas prêté attention si il n'avait pas immédiatement reconnu la chevelure brune. Il grimaça légèrement, elle tombait mal, très mal. « Reegan. » L'autre homme les regarda sans comprendre. « Si tu veux bien nous excuser, je te rejoins au pub dès que possible. » Il s'en alla sans poser de question, ayant probablement comprit que Rohan était irrité et qu'il fallait mieux de pas trop traîner dans les parages. D'un geste un peu brusque, presque violent, Rohan s'empara du bras d'Isaé et la traîna dans une petite impasse perpendiculaire à l'allée principale. L'endroit idéal pour régler ses comptes une bonne fois pour toutes.
Elle s'échappa à son étreinte mais il était bien décidé à ne pas la laisser filer tant qu'il ne l'aurait pas convaincu de laisser tomber sa petite obsession personnelle. Si au départ le comportement de la jeune femme l'avait plutôt amusé, maintenant il s'en retrouvait plutôt irrité. Il ne comprenait pas pourquoi Isaé s’acharnait autant contre lui. « C'est quoi ton problème à la fin, gamine ? » La fureur s'entendait dans sa voix même si il tentait de la calmer. Isaé venait de pousser le bouchon beaucoup trop loin et elle ignorait sans doute que le mettre en colère était une mauvaise idée. « Me suivre ici c'était la pire idée que tu puisses avoir. C'est dangereux autant pour moi que pour toi. » Il était en effet dangereux pour lui d'être vu avec Isaé si ils croisaient le chemin de quelqu'un ayant connaissance de son appartenance à l'Ordre du Phénix. Rohan ne pouvait pas se permettre d'être vu en compagnie d'un membre de l'Ordre, au risque de voir tous les soupçons peser sur lui. Les Mangemorts n'étaient pas dupes et ils devaient bien se douter que le sabotage régulier de leurs missions venait d'une dénonciation interne. Mais sans doute cherchaient-ils le coupable auprès des leurs, et pas encore chez leurs fréquentations. Il pouvait être tranquille pour un moment si il se montrait prudent. « Et si quelqu'un nous voyait ensemble, tu réalises ? » Il lui parlait d'un ton sifflant, légèrement énervé. Il savait que ce n'était pas la première fois qu'elle prenait l'initiative de le suivre, en revanche il ne pensait pas qu'elle oserait pousser le bouchon jusqu'à le suivre dans les endroits malfamés qu'il fréquentait. Elle était inconsciente !
Sujet: Re: [TERMINÉ] « Eye to eye, we face our fears, unarmed on the battlefield. » (Rohan) Mar 14 Jan - 12:09
Il l’empoigne. Lui fait mal. Elle grimace de douleur mais ne prononce pas un mot pour exprimer cette souffrance : elle ne voudrait pas lui donner cette satisfaction là. Il la traîne dans une rue plus étroite, plus sombre, à l’abri des regards et elle a presque peur, peur de ce qu’il peut lui faire, là, maintenant. Car ce qu’elle peut lire dans ses yeux, dans son regard furieux, ne la rassure pas. Elle s’était foutue dans un bazar pas possible et elle ne pouvait plus rien faire pour en sortir. Elle parvient tout de même à se dégager, et se pose contre le mur de briques, croise les bras et affiche une moue boudeuse comme si tout ce qui venait de se dérouler était de sa faute, à lui. Il s’approche d’elle, et elle refuse de le regarder, jusqu’à ce qu’il lui demande, furieusement : « C'est quoi ton problème à la fin, gamine ? » Elle se tourne vers lui, croise son regard et arque un sourcil. Toi, toi, toi. C’est toi, mon problème, pense-t-elle presque trop fort. S’il n’avait jamais mis les pieds dans le repaire de l’Ordre du Phénix, tout serait bien plus calme, aujourd’hui. Elle ne passerait pas ses journées à le suivre, à l’espionner, et ses nuits à penser à lui, à essayer d’échafauder un plan pour mettre son vrai visage à jour. Il l’avait cherché. Tout était de sa faute. Il n’avait pas le droit de s’immiscer dans l’organisation pour essayer de la détruire. Car, Isaé n’en démordrait pas, elle était bel et bien persuadée que c’est ce qu’il cherchait. Faire triompher le mal. « Je ne te fais pas confiance, » finit-elle par avouer dans un murmure. Elle ne lui avait jamais fait confiance. Elle avait déjà croisé des sorciers sombres, qui préféraient le bien au mal, et il leur ressemblait tous. Alors, il était l’un d’entre eux. Isaé n’avait jamais appris qu’il ne fallait pas juger sans savoir. Pour elle, toute première impression est forcément la bonne. Et la façon dont il l’avait tiré dans cette rue lui confirmait son sentiment : il ne faisait pas partie des gentils. Isaé jette un regard autour d’elle et sent l’anxiété monter en elle. Ils se trouvent dans une pénombre presque complète, et il est clair qu’ici, il fera d’elle ce dont il a envie. Personne n’interviendra, parce que personne ne pensera à jeter un coup d’œil dans cette petite rue. Sans oublier où ils se trouvaient. L’allée des embrumes. Le repaire des sorciers cruels, dangereux, sans scrupules. Apparemment, le repaire de Rohan.
« Me suivre ici c'était la pire idée que tu puisses avoir. C'est dangereux autant pour moi que pour toi. » Elle hausse les épaules, presqu’avec insolence. Au contraire, elle avait pensé que le suivre était la meilleure idée pour le prendre en flagrant délit. Et elle était sûre d’avoir été sur le point de trouver quelque chose, car sinon, pourquoi se mettrait-il dans un état pareil ? « Tu as des choses à cacher, McAllister ? » demande-t-elle malicieusement. Elle n’avait pas peur du danger. Le danger était présent, à chaque instant, autour d’eux. Si elle le craignait, elle resterait enfermée chez elle. Mais puisqu’Isaé avait décidé de se battre pour une bonne cause, elle ne s’arrêterait pas aux premiers signes de danger. « Et si quelqu'un nous voyait ensemble, tu réalises ? » Elle fronce les sourcils. Elle ne comprend pas le problème que cela pouvait poser. Après tout, s’il était vraiment l’un des leurs, il ne devrait pas avoir peur dur regard des autres. Ce n’est pas comme ça qu’il allait la rassurer, qu’il la convaincrait de sa bienséance. Elle finit par se décoller du mur, et s’approcher encore un peu plus de lui. Elle lève le visage vers lui, pour ne pas le quitter des yeux. Ils sont si proches maintenant qu’elle peut sentir le souffle de Rohan caresser son visage. « Et, si on nous voyait vraiment ensemble ? » demande-t-elle d’un ton mielleux. Changement de tactique. Elle glisse sa main gauche sur son torse, jusqu’à empoigner l’encolure de sa cape, lève son index et effleure brièvement son menton mal rasé. Lentement, doucement, comme si elle cherchait à le séduire. Elle laisse le silence planer quelques secondes, gardant toujours un regard tendre, jusqu’au moment, où, de sa main droite, elle pointe sa baguette contre son cou. Son regard se durcit. Elle se colle à lui pour l’empêcher de fuir. « Tu peux endormir les autres, mais pas moi. Je ne sais pas ce que tu cherches vraiment, mais je doute que tu sois vraiment de notre côté. Tu ferais mieux d’arrêter, maintenant, avant de vraiment subir les conséquences de tes actes. » Elle le menace. Elle espère lui faire assez peur, mais elle doute, car un sorcier tel que lui ne peut pas être effrayé par une jeune fille comme elle. Elle n’était pas puissante, elle ne connaissait pas tous les sortilèges d’attaque et de défense, mais elle était assez en rogne pour provoquer des étincelles. Après quelques secondes, elle le lâche, range sa baguette et s’adosse à nouveau contre le mur. « Tu pues l’alcool. » lâche-t-elle comme si c’était une énième preuve de sa culpabilité.
Rohan McAllister
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Sujet: Re: [TERMINÉ] « Eye to eye, we face our fears, unarmed on the battlefield. » (Rohan) Mar 21 Jan - 20:54
Depuis qu'il avait rejoint l'Ordre, Rohan se montrait particulièrement attentif au moindre de ses faits et gestes. Son entourage était composé majoritairement de Mangemorts et il savait qu'au moindre faux pas sa trahison pouvait être découverte. Et si c'était le cas... C'était en partie la raison pour laquelle il avait décidé de ne pas réellement rejoindre l'Ordre, d'en être simplement collaborateur. Il jugeait cela moins dangereux, moins risqué et si quelqu'un chercher à l'affilier à cette organisation ce serait assez difficile à prouver. Mais ce n'était pas l'unique raison : Rohan savait qu'il n'avait rien à faire parmi les membres de l'Ordre du Phénix. Il n'avait pas envie de se battre pour une juste cause, il n'était pas prêt à risquer sa vie au nom d'un idéal. Et son profil ne correspondait nullement à celui d'un membre de l'Ordre classique : traînant dans des affaires louches, traitant avec des gens louches. Sa décision de rejoindre l'Ordre avait été motivée par un évènement qui l'avait particulièrement marqué : la torture d'une jeune fille. Profondément dégoûté de ses camarades, il avait comprit qu'il devait agir lui aussi pour faire cesser ce climat insoutenable pour tous. Son action était insuffisante pour faire réellement pencher la balance mais il se sentait l'esprit plus léger ainsi. Il ne pouvait plus simplement passer du bon temps avec les sorciers au service du Lord, en faisant ça, il aurait cautionné leurs actes et c'était impensable pour lui. Malgré tout le mal qu'on pouvait penser de Rohan, de la noirceur de son esprit, il n'était pas totalement mauvais et jamais il ne s'était sali les mains d'une telle façon.
« Je ne te fais pas confiance, » L’aveu n'avait rien d'étonnant, il savait qu'elle se méfiait de lui depuis le début. En revanche il ne comprenait pas pourquoi cette méfiance ne s'était pas atténuée avec le temps. D'autres membres de l'Ordre avaient été peu ravis de voir que Rohan se rendait utile, pensant qu'il jouait un double jeu mais il avait finit par se faire accepter avec le temps, quand il était devenu évident que les informations qu'il transmettaient étaient exactes et n'avaient jamais donné lieu à un coup fourré préparé à l'avance. Il préféra ne pas lui répondre. Il n'avait pas besoin de se justifier auprès d'elle. Isaé était jeune, insignifiante, et bien trop tête brulée de ce qu'il en savait pour lui faire confiance en premier. Elle n'était pas mauvaise mais son comportement emporté pourrait lui jouer des mauvais tours.« Tu as des choses à cacher, McAllister ? » Évidemment, elle venait de le prendre en flagrant délit de trafic et s'imaginait sans doute que cela avait un rapport avec l'Ordre ou les Mangemorts. Il était de notoriété publique que Rohan traînait dans des affaires louches mais il ne l'avait jamais ouvertement admis. Et ses affaires étaient personnelles, elle n'avait pas à mettre son nez dedans. « Rien qui ne te concerne. »
La suite des évènements le troubla légèrement. Sans qu'il comprenne vraiment pourquoi, Isaé se rapprocha de lui. Si près que leurs visages se frôlèrent presque. Les lèvres de la jeune femme étaient proches de la siennes, si proches qu'il ne pouvait pas s'empêcher de les observer. Son dernier contact avec une femme remontait à plusieurs mois. « Et, si on nous voyait vraiment ensemble ? » Il détourna les yeux. Isaé était trop jeune et trop enflammée pour qu'il la voit autrement que comme une gamine à dompter. Elle voulait jouer de ses faiblesses d'homme mais Rohan ne comptait pas se faire avoir d'une manière aussi grossière. Il sentit l'index de la brune sur son menton mais ne réagit pas trop, trop curieux de voir jusqu'où elle était prête à aller. Mais elle se dégonfla lamentablement et changea de tactique en pointant sa baguette sur lui. Le bois contre sa peau lui laissait une sensation désagréable mais il ne bougea pas un cil. D'autres sorciers l'avaient déjà menacé de la sorte, et la plupart étaient bien plus impressionnants qu'elle.« Tu peux endormir les autres, mais pas moi. Je ne sais pas ce que tu cherches vraiment, mais je doute que tu sois vraiment de notre côté. Tu ferais mieux d’arrêter, maintenant, avant de vraiment subir les conséquences de tes actes. » Son air menaçant arracha un sourire à Rohan. Il paraissait ridicule d'une fille aussi jeune et innocente qu'elle puisse penser qu'elle pouvait faire impression sur un homme aussi aguerrit que lui. Isaé était surprenant, mais il ne savait pas si c'était dans un sens négatif ou positif. Sa remarque eut au moins le don de le détendre l'espace d'une seconde même si sa colère reprit rapidement le dessus.
« Tu pues l’alcool. » Elle s'était éloigné. Il réajusta le col de sa cape. L'alcool avait sans doute laissé une odeur significative sur lui mais il s'en moquait. Séduire les gens n'était pas quelque chose qui l'attirait particulièrement et dans son milieu l'odeur d'alcool aidait même à faire des affaires. Si elle trouvait son odeur désagréable elle n'avait qu'à s'abstenir de s'approcher. Il ignora une nouvelle fois sa remarque, peu désireux d'entrer dans son jeu. « Je n'ai pas de comptes à te rendre gamine. Tu te crois plus maligne que tout le monde ? Ce n'est pas le cas. Tu veux m'espionner pour me prendre en flagrant délit de trahison ? Fais donc, ça ne te mènera à rien. En revanche montres-toi plus discrète. » Il siffla la dernière phrase, jetant un rapide coup d'oeil en direction de la rue pour voir si quelqu'un les observait. Les sorciers passaient sans s'arrêter, ni même les remarquer. Il soupira mais son attention se reporta rapidement sur Isaé. « Figures-toi que pour récolter des informations, mon lien avec l'Ordre doit demeurer secret. Je ne peux pas être vu en public avec quelqu'un en faisant partit, c'est trop risqué. » Il se sentait obligé de lui expliquer, comme à une enfant. Il espérait qu'en se montrant légèrement plus coopératif elle le lâcherait enfin pour passer à autre chose. Il n'était pas prêt en revanche à accepter tous ses affronts et ce fut finalement lui qui se rapprocha d'elle. Son corps entra brutalement en contact avec celui d'Isaé, la collant un peu plus contre le mur. Dans la manœuvre il en avait profité pour glisser sa main dans son dos et la fit glisser lentement jusqu'à ses fesses pour la coller à lui. Puis il pencha sa tête un peu avant, de quoi coller son nez contre les cheveux de la jeune femme et de lui souffler à l'oreille : « Et si tu veux jouer à ça, crois-moi, tu seras perdante. » Et il se recula, la regardant avec un sourire narquois. Il ne fallait pas qu'elle oublie qu'il avait l'avantage dans l'histoire. Lui donner plus de confiance ne ferait qu'accentuer sa méfiance et l'entrainerait à aller plus loin, quitte à les mettre tous les deux en danger. Rohan ne comptait pas se faire dominer par une gamine.
Sujet: Re: [TERMINÉ] « Eye to eye, we face our fears, unarmed on the battlefield. » (Rohan) Lun 27 Jan - 21:32
Décidément, il semble que ces deux là ne se comprendront jamais. Isaé le contemple avec un regard noir, empli de dégoût, de méfiance et d’incompréhension. Et il ne fait rien pour calmer sa défiance. Comme s’il souhaiter l’énerver, encore plus. Cette situation l’amuse, peut-être au fond. Tout comme il est possible qu’elle amuse Isaé. Après tout, si Rohan n’était pas là, la vie au sein de l’organisation ne serait peut-être pas aussi palpitante. Elle n’avait pas un rôle important, on ne lui confiait pas les missions les plus considérables. En vérité, on ne lui faisait pas assez confiance. Peut-être parce qu’elle était trop spontanée, elle prenait la situation trop à cœur et s’énervait un peu trop facilement. Mais elle n’arrivait pas à se calmer. Elle ne pouvait pas se calmer. Pas avec ce qui se passait au-dehors. Il n’est pas content de la voir là, face à lui. Elle le sait, elle le sent. Il la regarde froidement, se demande sûrement ce qu’il a pu faire pour mériter qu’une gamine comme elle le suive partout, épie ses moindres faits et gestes. Elle s’était trouvé un bouc émissaire. Elle avait décidé de démanteler son réseau de traîtres. Elle avait décidé de révéler sa véritable identité, ses véritables intentions au monde entier. Elle n’imaginait pas une seule seconde qu’elle puisse se tromper sur toute la ligne. C’était impossible. Elle avait confiance, trop confiance, en ses instincts. Ils ne la trahiraient jamais, jamais. Pourtant, Rohan était bien l’un d’entre eux, même si elle ne pouvait, ne voulait pas croire une chose pareille. Son regard mystérieux lui semblait être une preuve de ses méfaits. « Rien qui ne te concerne. » Elle hausse les épaules. « Tout ce qui concerne l’Ordre me concerne. » Parce qu’il est bien venu fourrer son nez ici pour les affaires de l’ordre, n’est-ce pas ? Elle le provoque d’un regard. Allez, vas-y, explique ta présence ici autrement que par une mission pour l’organisation. Elle trépignait d’impatience. Il fallait qu’il se trouve une excuse. Parce qu’elle savait que l’Ordre du Phoenix n’avait pas organisé de mission dans l’Allée des embrumes. Et s’il s’y trouvait pour raison personnelle, c’était bien là preuve de sa culpabilité. Ah ! Elle l’avait cerné, il ne pouvait plus lui échapper, maintenant.
Elle l’a blessé, l’a mis en colère, et un sourire narquois se dessine sur ses lèvres, tandis qu’il parle avec vigueur, avec entrain. « Je n'ai pas de comptes à te rendre gamine. Tu te crois plus maligne que tout le monde ? Ce n'est pas le cas. Tu veux m'espionner pour me prendre en flagrant délit de trahison ? Fais donc, ça ne te mènera à rien. En revanche montres-toi plus discrète. » Elle n’a pas vraiment envie d’être plus discrète. Elle veut simplement percer son secret à jour. Elle veut comprendre, comprendre pourquoi il se montre si mystérieux, et surtout pourquoi la voir ainsi, à ses côtés, semble tant l’énerver. Bien sûr, se faire suivre ne devait pas être très agréable mais elle avait l’intime conviction qu’il y avait quelque chose d’autre là-dessous. « Tu le sais, n’est-ce pas ? Tu le sais que je finirais par savoir ce que tu caches ? » lance-t-elle en pointant son index vers le torse du jeune homme. Elle est impétueuse, elle ne se donne pas de limites. Elle n’est encore qu’une enfant, une adolescente qui voudrait que tous ses caprices se réalisent. Elle l’agace, ça se voit. Mais elle ne peut pas s’en empêcher. Bien plus que sa quête personnelle de faire tomber ce truand, son agacement l’amusait. Elle s’amusait. Elle n’était vraiment qu’une enfant. « Figures-toi que pour récolter des informations, mon lien avec l'Ordre doit demeurer secret. Je ne peux pas être vu en public avec quelqu'un en faisant partit, c'est trop risqué. » Elle lâche un petit rire ironique, presque mauvais. « Arrête de me mentir, Rohan. C’est plutôt moi qui ne doit pas te voir avec un … l’un des leurs. » Un geste du menton accompagne ses paroles, parce qu’elle ne voulait pas dire ce mot, ce mot qui la répugnait tant. Et lui, lui, s’il en faisait vraiment parti, la dégoûtait tout autant. Au fond d’elle, pourtant, tout au fond – elle-même n’était pas sûre de vraiment le vouloir -, elle espérait se tromper. Elle ne voulait pas que l’Ordre soit en danger, à cause de lui.
Cette fois, il réussit à la surprendre. Il s’approcha d’elle, presque violemment, se colla contre elle. Pose même sa main sur ses fesses. Et Isaé déglutit. Si proche d’elle, il lui murmure : « Et si tu veux jouer à ça, crois-moi, tu seras perdante. » Elle a du mal à respirer. Parce que, désormais, elle ne contrôle plus la situation. Il a les cartes en main. Et, bizarrement, cette fois-ci, ce n’est plus l’alcool qu’elle sent mais bien une odeur plus… agréable. Un parfum qu’elle pourrait apprécier. Elle ferme les yeux, et ne prononce pas un seul mot, jusqu’à ce qu’il se recule. Elle sent son cœur reprendre un rythme normal. Elle ne comprend pas sa réaction, elle aurait dû le repousser. Mais ses jambes, son corps entier lui avait paru lourd, faible. Elle n’avait plus été capable de rien. Elle croise son regard, puis détourne les yeux, et d’une voix douce, murmure, d’une voix tremblotante : « C’est juste que… Ils sont tellement horribles. Je… Tout ce qu’ils font… Je ne peux pas laisser l’un d’entre eux entrer dans l’ordre et nous trahir… Tu comprends ? » Elle lève à nouveau les yeux, lui demandant presque d’approuver. Drôle de retournement de situation. Isaé s’est promis de mettre le mouvement ennemi à terre. Quoi qu’il en coûte. Mais, elle se rend compte qu’elle est complètement démunie face à cet homme, qu’elle aurait voulu détester. Le rapprochement l’avait perturbé. Elle ne souhaitait à présent plus que fuir, et ne plus jamais penser à cet étrange instant.
Rohan McAllister
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Sujet: Re: [TERMINÉ] « Eye to eye, we face our fears, unarmed on the battlefield. » (Rohan) Mar 28 Jan - 21:04
« Tout ce qui concerne l’Ordre me concerne. » Son arrogance était palpable. Qui était-elle pour se sentir concernée par les moindres faits et gestes des membres de l'Ordre ? Il ne s'attendait pas à faire l'objet d'une telle attention en voulant simplement proposer son aide. Se décider n'avait pas été facile mais Isaé lui faisait presque regretter son choix. Elle le mettait en danger sans réfléchir et il ne tenait pas particulièrement à perdre la vie. Il aurait voulut la secouer pour lui ouvrir les yeux, lui faire comprendre qu'il n'avait rien d'un traître même si il n'était pas un saint. Mais il la pensait trop butée pour comprendre. « Tu le sais, n’est-ce pas ? Tu le sais que je finirais par savoir ce que tu caches ? » Elle semblait si sûre d'elle... Il soupira. Si elle voulait attendre d'avoir quelque chose sur lui avant de le lâcher, il n'était pas au bout de ses peines. Plusieurs personnes avaient déjà tentés de faire ce qu'elle faisait, parfois même des Aurors confirmés et elle croyait que du haut de ses dix-huit ans elle allait pouvoir y arriver ? Il avait des années d'expérience derrière lui, un bon instinct et un esprit de conservation assez développé pour qu'il se montre prudent en toutes circonstances. Il ne se sentait pas du tout en danger, même si il devait reconnaître que l'entêtement d'Isaé avait des chances d'aboutir. Si elle le suivait à chaque minute de chaque jour, elle tomberait forcément sur une scène louche parce que les affaires de Rohan devaient continuer. Mais il ne s'en inquiétait pas outre mesure : son petit trafic était connu de quelques membres de l'Ordre et cela n'avait rien à voir avec son affiliation. Ce n'était pas parce qu'il traînait dans un milieu mal famé qu'il était forcément aussi mauvais que les gens qu'il fréquentait. Et il savait que parmi ses fréquentations il n'était pas le seul à se méfier des Mangemorts. « Arrête de me mentir, Rohan. C’est plutôt moi qui ne doit pas te voir avec un … l’un des leurs. » Son innocence perçait sur son visage, dans son attitude. Cela confortait Rohan dans l'idée que Isaé n'était qu'une gamine. Elle n'osait pas prononcer le simple mot de Mangemort. Certains étaient déjà effrayés à l'idée de parler de Voldemort a haute voix mais c'était une peur plus compréhensible. Rohan lui-même ne l'avait jamais vu mais il avait maintes fois entendu parler de ce Seigneur des Ténèbres qui lui évoquait un mage noir extrêmement puissant et effrayant. Il n'aurait pas aimé se retrouver devant lui. Malgré son âge et son expérience il savait ses capacités magiques assez limitées. Il préféra cependant ne rien dire à ce sujet, peu désireux de la voir s'enflammer. La situation devait être gardée sous contrôle; ils ne devaient pas se faire remarquer.
Puis la situation entre eux changea brusquement. Il ne pensait pas qu'il la mettrait dans cet état pareil en la provoquant, surtout en considérant qu'elle l'avait provoqué quelques minutes auparavant. Il s'en voulut presque d'avoir agit de la sorte. Peut être s'était-elle sentit menacée. « C’est juste que… Ils sont tellement horribles. Je… Tout ce qu’ils font… Je ne peux pas laisser l’un d’entre eux entrer dans l’ordre et nous trahir… Tu comprends ? » La vulnérabilité d'Isaé le laissa sans voix, faisant disparaître toute sa colère et son énervement. Il était tellement habitué à la voir agir comme une véritable petite tempête que la sentir aussi hésitante et effrayée le perturbait. Il aurait voulut fuir tant la perspective de devoir réconforter quelqu'un l'effrayait. Mais il n'y avait personne autour d'eux et il se sentait légèrement coupable de l'avoir mise dans un état pareil. « Personne n'est assez stupide pour se laisser avoir par un Mangemort. Ils ne sont pas très malins. » dit-il en essayant de détendre l'atmosphère, un sourire faussement rieur sur les lèvres. Sa phrase n'eut pas l'effet escompté et Isaé garda son air inquiet. Le visage de Rohan se fit plus sérieux, il déglutit. Il n'était vraiment pas habitué à ce genre de situation. « Si tu cherches un traitre, ce n'est pas de mon côté qu'il faut regarder. Je ne suis sans doute pas la personne la plus fréquentable de l'Ordre mais j'ai vu les Mangemorts en action et ce qu'ils font est répugnant... C'est pour ça que j'essaie d'aider. » Il n'avait aucun compte à lui rendre mais il ne voyait aucun autre moyen de la rassurer. Un instant il fit mine de vouloir s'approcher mais il resta finalement à la même place, se disant qu'un nouveau rapprochement physique étant sans doute à éviter. Il jeta un coup d'oeil dans la rue, pour vérifier une nouvelle fois que personne ne les espionnait et aussi pour se remettre les idées en place. Ce genre de situation n'était pas pour lui, jamais de sa vie il n'avait eut à se soucier de réconforter quelqu'un. Et les gens ne comptaient pas vraiment sur lui pour le faire ce qui lui avait toujours évité de se retrouver dans des situations aussi gênantes. « Je... Hum... Tu veux aller boire un verre ? » La question sonnait presque comme une invitation mais Rohan n'avait pas d'autres idées derrière la tête que lui faire boire une bonne gorgée de Wisky Pur Feu pour la remettre d'aplomb. L'alcool était la solution à beaucoup de problèmes, notamment lorsque cela concernait les autres.
Sujet: Re: [TERMINÉ] « Eye to eye, we face our fears, unarmed on the battlefield. » (Rohan) Mer 29 Jan - 16:19
Il ne dit rien et elle s’agace de son silence. Elle aurait aimé qu’il parle, qu’il se défende un peu plus. Il semblait juste complètement énervé de la trouver face à lui. Mais, il devrait comprendre. Il devrait savoir qu’elle faisait tout ça pour le bien de l’ordre. Et s’il était vraiment rallié à sa cause, à leur cause, il ne pouvait pas lui en vouloir indéfiniment. Il voyait ainsi qu’elle était une membre fidèle et loyale, prête à tout pour le bien de sa communauté. Prête à tout pour réduire l’ennemi – ces fichus mangemorts – en pièce. Elle savait bien, cependant, que du haut de ses dix-huit ans, elle n’arriverait pas à grand-chose. Pas toute seule, en tout cas. Mais elle savait, elle était persuadée qu’elle avait assez de force de conviction pour convaincre le monde autour d’elle. Elle rallierait les troupes : l’Ordre ne contenait pas encore assez de membres, à son humble avis. Il fallait qu’ils soient plus, beaucoup plus. Elle avait entendu les rumeurs, et elle savait très bien que Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom avait énormément de fidèles. Des gens partageant son idéologie. Celle selon laquelle les nés moldus – et peut-être même les sang-mêlés – ne seraient pas dignes de pratiquer la magie. Foutaises ! pensai Isaé avec vigueur. Pourquoi, pourquoi ? Elle pensait, à tort peut-être, que si un être était doué de magie, c’est parce que la nature en avait décidé ainsi. La nature. Ce que l’on ne pouvait pas défier. Qui était ce mage noir ? Pourquoi pensait-il que lui, plus que d’autres, méritait de posséder sa baguette magique ? Elle frissonnait, chaque matin, en lisant les atrocités décrites dans les journaux. Celles que l’on faisait subir aux nés-moldus. Elle ressentait de la peine et de la haine. Elle se sentait révoltée, mais était également secrètement heureuse de ne pas faire partie de ce groupe d’individus. Même si elle savait très bien que, si les choses continuaient ainsi, elles pourraient faire partie de la prochaine communauté de victimes. Et, il ne fallait pas se voiler la face. Les agissements au sein de l’Ordre énervaient énormément les Mangemorts. Ils allaient finir par se venger. Le pire était à venir.
« Personne n'est assez stupide pour se laisser avoir par un Mangemort. Ils ne sont pas très malins. » Elle aurait aimé afficher un air rieur, comme le sien, mais elle ne s’en sentait pas capables. Elle était trop inquiète par la situation présente. Cependant, le fait qu’ils se mettent à parler ainsi réussit à la rassurer, quelque peu. Car s’il était vraiment l’un d’entre eux, il ne les critiquerait pas de cette manière, n’est-ce pas ? Elle avait une image très claire des Mangemorts : fier et orgueilleux, pas forcément attirant et ayant peu d’humour, et s’ils n’étaient pas aussi dangereux, elle les trouverait ennuyeux. « Ce qui est sûr, c’est que pour penser comme ils pensent, il ne faut pas être très intelligent, en effet. » Il acquiesce. Et cela la réconforte un peu plus. Elle commençait à faillir, à ne plus croire en sa théorie. Elle se demandait même comment elle avait pu imaginer une chose pareille, alors, qu’à cet instant, elle lisait de la sincérité dans son regard sombre. Le nœud qu’elle avait constamment à l’estomac depuis quelques semaines (et qu’elle avait même fini par oublier) semblait se desserrer, lui laissant alors la possibilité de respirer un peu plus librement, un peu plus calmement. De reprendre un rythme de vie normal. « Si tu cherches un traitre, ce n'est pas de mon côté qu'il faut regarder. Je ne suis sans doute pas la personne la plus fréquentable de l'Ordre mais j'ai vu les Mangemorts en action et ce qu'ils font est répugnant... C'est pour ça que j'essaie d'aider. » Elle hoche la tête, lentement. D’accord, d’accord… Répugnant. Abject. Ignoble. « Ils sont immondes. Et immoraux. Le pire, c’est qu’ils se croient supérieurs à tout le monde. Supérieurs à nous. Alors que… Bon sang, sans baguette magique, ils ne sont rien. Ils ne sont tous que des idiots, des imbéciles, avides de pouvoir. Mais, ils ne voient pas, ils ne comprennent pas que cette quête infernale finira par les perdre. Parce qu’ils ne gagneront pas. » Elle s’enflamme, parle d’une voix saccadée, en colère. « Ils ne gagneront pas, n’est-ce pas ? » demande-t-elle d’une voix plus douce. Car le bien finit toujours par combattre le mal. Elle sent le rouge sur son visage. Ce rouge de colère. Elle soupire. « Désolée. » Désolée de m’être emportée, encore une fois. Elle ne semble jamais apprendre. Jamais comprendre qu’elle a besoin de calmer, de tempérer ses émotions. Mais, elle ne peut pas. Elle ne peut simplement pas. Il la regarde, semble vouloir s’approcher mais elle se colle un peu plus contre le mur. Parce qu’elle n’est pas prête à le sentir près d’elle, encore une fois. Elle s’était sentie terriblement gênée et … Elle ne savait pas mettre des mots sur ses sentiments, mais elle sentait que ce n’était pas le genre de choses qu’il fallait ressentir pour lui. Il semble comprendre et se fige, jette un regard dans la rue et lui propose d’aller boire un verre. Elle rit légèrement. « Je pensais qu’il ne fallait pas que l’on soit vu ensemble ? » Elle arque un sourcil, le provoque. Et quand elle voit qu’il se renfrogne à nouveau, elle lève la main, comme pour évoquer un geste de paix. « Je plaisante. » Elle se décolle un peu du mur, mais continue à se tenir à une distance respectable. « D’accord. Je veux bien. Mais… Essaie de m’emmener dans un endroit respectable, s’il te plaît. » Un léger sourire en coin lui indiquera certainement qu’elle continue de le taquiner. Elle ne sait pas vraiment pourquoi elle a accepté sa proposition. Encore quelques minutes plus tôt, elle se méfiait terriblement de lui. Et puis, étrangement, elle se sent à présent détendue à ses côtés. Après tout, pense-t-elle, un verre ne peut pas me faire du mal. Et puis, cela lui permettra d’apprendre à le connaître un peu plus. De voir s’il cache des choses ou s’il est vraiment honnête. Croisant les doigts mentalement, elle espère qu’il ne lui ment pas, car, bizarrement, elle sait qu’elle serait vexée. Rohan McAllister a décidément le don de tourmenter Isaé.
Rohan McAllister
tell me who you are
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Sujet: Re: [TERMINÉ] « Eye to eye, we face our fears, unarmed on the battlefield. » (Rohan) Mer 29 Jan - 19:30
Les relations de Rohan avec les femmes se limitaient toutes à un contact purement physique. Il avait parfois été attiré par une femme au delà de la simple attirance physique mais à presque trente ans il n'avait jamais connu l'amour. C'était un concept qui ne l'avait jamais attiré, en grand solitaire qu'il était. Il ne laissait personne l'approcher de trop près et ne se montrait pas particulièrement attentif aux personnes qui l'entourait. Quand il jugeait que quelqu'un avait besoin d'aide, il préférait gentiment s’éclipser et laisser quelqu'un d'autre s'en occuper. Il faisait rarement quelque chose de gentil pour quelqu'un d'autre sans contre-partie. Mais Isaé paraissait d'un coup si jeune et si vulnérable qu'il se serait sentit trop mal à l'aise de la laisser dans cet endroit sombre toute seule. Et puis maintenant qu'il collaborait avec l'Ordre, il ne pouvait pas tourner le dos à l'un de ses membres impunément. « Ce qui est sûr, c’est que pour penser comme ils pensent, il ne faut pas être très intelligent, en effet. » Les Mangemorts se rassemblaient en effet dans le seul but de promouvoir la supériorité du sang sorcier. Rohan se gardait bien de donner son avis sur cette idée là mais il la jugeait plutôt idiote : les sorciers étaient tous égaux. Aux yeux du monde il passait pour un intolérant, l'un de ceux qui jugeait les nés-moldus - il avait déjà insulté certains de ses camarades de Poudlard de "sang-de-bourbe". La réalité était quelque peu différente. Mais la raison principale pour laquelle il voulait voir les rangs des Mangemorts s'éteindre ce n'était pas tant leur idéal saugrenu, mais plutôt les moyens qu'ils étaient prêts à utiliser pour y parvenir. Il se contenta d'un signe de tête pour lui montrer qu'il était d'accord, même si il ne tenait pas particulièrement à discuter plus amplement de ce point.« Ils sont immondes. Et immoraux. Le pire, c’est qu’ils se croient supérieurs à tout le monde. Supérieurs à nous. Alors que… Bon sang, sans baguette magique, ils ne sont rien. Ils ne sont tous que des idiots, des imbéciles, avides de pouvoir. Mais, ils ne voient pas, ils ne comprennent pas que cette quête infernale finira par les perdre. Parce qu’ils ne gagneront pas. Ils ne gagneront pas, n’est-ce pas ? » Elle avait cette capacité si particulière à s'enflammer toute seule. Son ton montait à mesure que ses paroles s'enchainaient et ton teint virait au rouge sous l'effet de la colère. Enfin, ses joues étaient rosies, en tout cas. Elle était si vive. Elle s'excusa presque aussi tôt pour s'être emportée ainsi. Un sourire naquit sur les lèvres de Rohan. « Ne t'excuse pas de prendre à cœur un sujet pareil. »
Puis il réfléchit à la réponse qu'il allait donner à sa question. Mentir était bien son genre, mais c'était le cas pour ses affaires et pas forcément dans le cadre de sa vie privée. Il avait envie de se montrer honnête avec elle car Isaé ne faisait pas semblant : même si sa tendance à l'espionner commençait à l'agacer, elle avait au moins le cran, le courage et l'honnêteté de reconnaître qu'elle ne lui faisait pas confiance. Il pouvait au moins lui accorder une réponse franche à sa question. « Je n'en sais rien Isaé... » Ce devait être la première fois qu'il utilisait son prénom mais il ne le remarqua pas lui-même. Son ton était assez sérieux, pour une fois, teintée d'une pointe d'inquiétude et de lassitude. « Ils sont plus imposants en nombre, leurs rangs grossissent de jour en jour et ils ont de leur côté la magie noire. Pour l'avoir déjà vue à l’œuvre, elle fait de sacrés dégâts. Si la bataille doit avoir lieu de front, le résultat est assez incertain... » Sa réponse n'était pas particulièrement rassurante mais il fallait qu'elle sache dans quoi elle s'engageait. Les membres de l'Ordre prônaient sans doute l'espoir mais Rohan fréquentait assez de Mangemorts pour savoir que cet espoir devait être modéré. Il ne fallait pas s'engager dans une lutte pareille en pensant que le résultat était certain, que la victoire était au bout du chemin. Isaé risquait sa vie comme tous les autres.
Peu à l'aise d'entretenir une telle conversation, Rohan lui proposa de rejoindre un bar. Il était plus à l'aise autour d'un verre. La compagnie d'Isaé n'était pas si désagréable - quand elle ne l'accusait pas de trahison - et il pouvait bien se permettre de passer un peu de temps avec elle. « Je pensais qu’il ne fallait pas que l’on soit vu ensemble ? Je plaisante. » Il cru un instant qu'elle allait de nouveau le provoquer mais il réalisa qu'elle avait l'air plus détendue, moins sur les nerfs, et même prête à rire de ce qui les avaient mis en conflit quelques minutes plus tôt. C'était rassurant, son côté méfiant et provocateur il l'avait assez vu comme ça. « D’accord. Je veux bien. Mais… Essaie de m’emmener dans un endroit respectable, s’il te plaît. » Il sourit. Un endroit respectable ? Il n'était pas sûr d'en connaître un. Il passait la plupart de son temps dans des tavernes assez glauques entouré de gens plutôt effrayants mais il y était habitué. C'était son environnement, sa façon de vivre. Mais il se doutait bien que Isaé ne serait pas à l'aise dans un tel endroit. Il lui fallait un endroit plus neutre, plus calme. Après une seconde de réflexion il lui lança avec un sourire : « Le Chaudron Baveur te semble t-il suffisamment respectable ? » C'était une taverne à laquelle il se rendait parfois pour être plus discret, qui servait de liaison entre le Chemin de Traverse et le Londres moldu. L'endroit n'était pas le plus glamour qui soit mais au moins il était peuplé de sorciers plus ou moins corrects. Il espérait que ce serait suffisant pour elle, il ne connaissait pas d'endroit beaucoup plus respectable dans les environs.
Il se rappela soudain que Isaé l'avait interrompu au plein milieu d'une transaction, et que l'homme l'attendait plus loin. Rohan ne voulait pas lâcher l'affaire, son compte à Gringotts se vidait rapidement - les soirées passer à s'enivrer coûtaient chères - et il préférait avoir un certain nombre de Gallions de côté lorsque la guerre allait véritablement débuter. Il fallait qu'il aille au bout de cette affaire. « Je dois, hum, régler quelque chose avant... » Il espérait qu'elle ne poserait pas trop de question. Maintenant qu'il lui semblait avoir gagné en partie sa confiance il ne voulait pas tout gâcher de nouveau en révélant que son activité professionnelle n'avait rien de légale. « On se retrouve plus tard ? »
Sujet: Re: [TERMINÉ] « Eye to eye, we face our fears, unarmed on the battlefield. » (Rohan) Jeu 30 Jan - 16:56
Elle n’aurait jamais imaginé tenir un tel discours face à lui. Le croyant être l’un des fidèles serviteurs de Vous-Savez-Qui, elle aurait tourné sept fois la langue dans sa bouche avant de dire de telles choses. Car, même si elle clamait haut et fort n’avoir peur de rien, elle n’était pas complètement folle : elle savait très bien que des mots pareils pouvaient résulter en sa mort certaine. Un sort impardonnable était tellement facile à prononcer. Deux mots. Et fin de l’histoire. Le fait qu’elle osait à présent parler de cette manière montrait bien qu’elle commençait à avoir des doutes sur la culpabilité vraisemblable de Rohan. Même si elle aurait du mal à l’admettre, il était possible qu’Isaé Reegan eût tort. Alors, elle parle, parle et s’enflamme, vit avec émotions ce qu’elle raconte, se met en colère, a parfois du mal à mettre les bons mots sur ses sentiments, mais qu’importe, il comprend, il comprend son désespoir, son incompréhension. Elle aimerait qu’on l’aide, qu’on l’éclaire. Elle n’a jamais été méchante envers quelqu’un, elle n’a jamais jugé une autre personne en fonction de son rang social ou de son sang. Elle avait toujours porté un regard positif sur le monde magique. Elle n’avait même appris qu’en troisième année ce que « sang-de-bourbe » voulait dire. Et elle avait grimacé. Parce qu’elle ne pourrait jamais prononcer une telle insulte. Parce que même y penser perturbait son esprit, ses pensées. Elle avait toujours peut-être été trop gentille, répondant à peine quand on l’agressait verbalement. Jusqu’au jour où elle ouvrit les yeux. Jusqu’au jour où elle décida de ne plus se laisser faire et de se battre. De se lever et de se battre.
« Ne t'excuse pas de prendre à cœur un sujet pareil. » Elle le regarde sourire. Un doux sourire sur ses lèvres. Un sourire qui semble sincère. Et, étrangement, elle se surprend à apprécier, à aimer ce sourire. Elle aurait aimé qu’il lui ait sourit avant. Elle aurait peut-être abandonné ses recherches, son enquête idiote. Parce qu’elle serait tombée sous le charme de ce sourire. Elle comprenait à présent pourquoi les autres membres féminins de l’Ordre avaient si vite abandonné tous soupçons. Il avait dû leur sourire. Il avait souri et elles avaient oublié. Il lui sourit à présent, à elle, et elle oublie les raisons de sa colère. Il possède un certain charme dévastateur, le charme du mauvais garçon. Celui que l’on devrait fuir et pourtant, celui auquel on s’attache. Elle ne répond pas. Parce qu’elle ne sait pas quoi dire, et parce qu’elle se rend compte qu’elle ne saurait pas articuler le moindre mot sans paraître stupide. Elle détourne le regard. Pour ne plus croiser le sien.
Mais il la rappelle. Il continue de parler, et pour la première fois, prononce son prénom. Son vrai prénom. Il n’utilise pas de surnoms idiots. Elle le remarque et s’en veut de le remarquer. Lui ne semble pas perturber. Isaé, sur ses lèvres, semble presque naturel. Dit avec cet accent qui n’est pas le sien. Un accent qu’elle n’avait jamais remarqué, non plus. Elle semblait avoir loupé tellement de choses. Elle se force à redevenir sérieuse, à se concentrer à nouveau sur leur conversation et acquiesce lentement au fur et à mesure qu’il parle. « Ils sont plus imposants en nombre, leurs rangs grossissent de jour en jour et ils ont de leur côté la magie noire. Pour l'avoir déjà vue à l’œuvre, elle fait de sacrés dégâts. Si la bataille doit avoir lieu de front, le résultat est assez incertain... » Il a raison. Bien sûr qu’il a raison. Comment autant de personnes pouvaient se joindre à leurs idéaux ? Toujours les mêmes questions qui reviennent, en boucle. Elle ne trouve pas de réponses qui pourraient la satisfaire. « Alors, il faut se battre. Il faut continuer à convaincre le plus grand nombre de personnes et les rallier à notre cause. La bonne cause. » Elle lui lance un regard appuyé, comme pour lui dire que c’était son rôle à lui, aussi.
Allez boire un verre. Avec Rohan McAllister. C’était une idée idiote. Elle aurait dû refuser et rentrer chez elle, au chaud. Elle ne savait dans quoi elle s’embarquait. Elle avait encore cette petite voix, au fond d’elle, qui lui criait que Rohan n’était pas un être fréquentable. Mais, elle se sentait intriguée. Elle voulait en savoir plus. Il fallait qu’elle suive son instinct. « Le Chaudron Baveur te semble t-il suffisamment respectable ? » Elle hoche la tête, ravie qu’il fasse l’effort de ne pas l’emmener dans un endroit trop sinistre. « Je dois, hum, régler quelque chose avant... » Bien sûr. Ses soupçons réintègrent son corps, son esprit à toute vitesse, mais elle décide, cette fois-ci, de se taire. Il propose de la retrouver plus tard. Alors, il fallait qu’elle marche seule, jusqu’au bar, dans cette rue lugubre ? « D’accord, ne traîne pas trop, alors. » ne fait-elle que grommeler. Parce qu’elle ne veut pas passer pour une petite fille qui a besoin d’être assistée. Elle ne veut pas qu’il voit sa peur, son inconfort. Elle ne se sent pas à l’aise, mais se refuse à lui avouer. Elle se redresse, et commence à marcher quelques pas vers la sortie de la ruelle, avant de s’interrompre sur sa lancée. Elle se tourne vers Rohan. « Je t’attendrai. » lui annonce-t-elle. Parce qu’elle craint tout à coup qu’il pourrait ne pas venir, la laisser en plan au milieu du bar comme une idiote. Elle a besoin de lire dans son regard qu’il la rejoindra. Et quand, dans la pénombre, elle le voit lui faire un signe de tête, elle fait à nouveau demi-tour et prend la direction du bar.
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Sujet: Re: [TERMINÉ] « Eye to eye, we face our fears, unarmed on the battlefield. » (Rohan)
[TERMINÉ] « Eye to eye, we face our fears, unarmed on the battlefield. » (Rohan)