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 save me (madia)

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tell me who you are

Hestia N. Nott

Hestia N. Nott
tell me who you are
❖ INSCRIPTION LE : 28/01/2014
❖ HIBOUX ENVOYÉS : 331
❖ CÉLÉBRITÉ : HOLLAND RODEN
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MessageSujet: save me (madia)   save me (madia) EmptyMar 4 Fév - 13:06

Maddox Goyle & Hestia Nott
I hang my head and I advertise : a soul for sale or rent. I have no heart, I'm cold inside. I have no real intent.


Ennui. Il la terrassait de son souffle chaud pendant que la monotonie de ses journées au Ministère terminait de l’achever par leur longueur. L’air grave, il s’emparait de ses derniers efforts dans une spirale circulaire de pensées maussades. De sa place au soleil, elle n’était point satisfaite ; il aurait été bien plus plaisant pour elle de passer ses journées à rêvasser sur ce qui aurait pu la pousser à s’épanouir véritablement. S’épanouir. C’est ce qu’elle souhaitait, la muse aux cheveux de feu, prendre son envol dans le ciel gris de ce monde en perdition, vers l’étoile du Nord, celle qui grâce à sa brillance serait parvenue à sublimer sa superbe. Des lettres rondes, gravées au rythme du temps qui passe sur les reliures de papier. Parfois, quelques pas venaient troubler ce silence, celui qui puait la fierté des gros dirigeants. Son monde était surfait, gavé de réussite là où certains, au coin d’un boulevard, crevaient la faim. Il suintait l’excès comme seule excrément. Et elle y avait sa place. Ô ça oui alors. Et bien plus que tous ces fonctionnaires bien gras -nourris au fric- ; l’héritière.  Son enfance dorée avait fait-elle une personne profondément consciente de sa caste, de cette valeur qu’elle se pensait acquise depuis longtemps. Hestia était un bon vin, elle ne cessait de se bonifier au fil des années. Elle ne pourrissait pas, ne bouchonnait pas, ne fermentait pas. Toujours au somment, elle souhaitait rester parfaite, demeurer désirée pour ses courbes féminines dont elle prenait grand soin. Belle à en crever. Son plus grand désir était de faire baver les plus grands pour s’assurer la facilité de quelques années, au moins, dans ce qu’elle qualifiait comme « la haute ».  Des centaines de lettres à trier, des milliers de rendez-vous à agencer, son labeur était si rébarbatif que toute distraction était bonne à prendre. Alors, elle observait les immondes passer devant sa chaire en bois, sans jamais ôter son regard de leur air suffisant.

La sirène dénouait sa chevelure, puis, la renouait afin de taire les lancinations de son crâne qui ne lui insufflait que la morosité d’une vie trop banale. L’irresponsable avait besoin d’action, de vivre la vie plus intensément qu’elle n’en avait l’occasion en siégeant au département des mystères. Vivre. Non pas survivre dans un monde ennuyeux et grisonnant. Elle donna intentionnellement un coup de coude dans la pile de dossiers pour s’affubler d’une excuse supplémentaire apte à justifier sa longue procrastination un peu plus longtemps, tout en évitant les réprimandes. Car non, malgré son attitude rebelle, elle ne tenait pas à se faire taper sur les doigts. Un soupir échappa à la commissure crispée de ses lèvres quand enfin, elle se décida à se lever pour effectuer une retouche à son maquillage. Arrivée à destination, elle observa un instant ce reflet livide dans le miroir : Ce n’était pas elle. Ses traits étaient durs, fatigués par l’inutilité de cette existence stéréotypée. Un sourire transperçait cependant les abysses de son regard pendant que, d’un geste méticuleux, elle sublimait la pulpe de ses lèvres par son habituel rouge carmin. Pour le reste, elle ne pouvait guère faire. Condamnée à vivre dans cet ennui cuisant avec comme unique distraction une danse périlleuse avec sa sensualité. Son désespoir canalisé, elle laissa battre la porte contre le mur de béton en l’ouvrant un peu trop brusquement. C’est alors que la charogne l’aperçut, entendit grincer l’écho de son pas. Maddox Goyle. Hestia avait toujours trouvé beaucoup de charme à cet éphèbe anglais, si bien, qu’elle passait parfois ses journées bloquée sur ses traits harmonieux. Excitée par l’échappatoire qui s’offrait à elle, la divine se laissa choir sur le mur du petit couloir. Elle croisa les bras sur sa poitrine pour feindre les airs d’une enfant capricieuse et, tout en laissant fuir un rire aguicheur, elle l’interpela, en vile séductrice : « On t’a déjà dit que t’avais de belles fesses, joli coeur? »

A vrai dire, la nymphe n’avait plus mesuré sa vulgarité depuis des lustres et se jouait des aléas de la vie avec toujours la même provocation. Elle était chimère, femme-sirène, irréelle utopie, fantaisie illusoire issue d’un conte usé par les années.  Sa dague n’avait pour rivale que ses charmes inhumains. Elle se jouait de la vie avec cette arrogance décontenancée, embrassait le vice avec une avidité pècheresse. Joueuse, elle avait depuis longtemps limogé sa conscience endolorie. Mais le sorcier n’en était plus à son coup d’essai, il connaissait la harpie. Avait frôlé ses plumes de ses mains. Il avait maîtrisé la furie à de nombreuses reprises, calmé sa frénésie, contenu sa fureur. Ses charmes avaient-ils seulement encore leur effet sur l’invulnérable ? Mutine, la rouquine trompait sa pudeur en ne s’approchant pas, soucieuse de savoir si ses courbes enrôlaient encore les sens de son cruel ami. Sauve-moi de l'ennui, je t’en prie !
Codes par Wild Hunger.
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