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 amoureuse des sens. (hestia)

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MessageSujet: amoureuse des sens. (hestia)   amoureuse des sens. (hestia) EmptyVen 31 Jan - 15:13

Une douce écume ambroisienne flottait ; Embaumait ce lieu divin dans lequel mille plantes courroucées s'assemblaient avec ferveur. Elle effleurait leurs fragiles pétales et caressait leurs feuilles d'un doigté sensuel. L'Amoureuse admirait leur passive innocence au-delà du poison s'écoulant dans leur sève. Elle s'extirpa de la contemplation de cette délicieuse narcisse étoilée puis déposa ses perles sur la torturée. Elle périssait d'une lente descente aux enfers où, assoiffée, son feuillage s'asséchait. Elle mourait à petit feu. Elle se fanait sous l'âme meurtrie de sa mère. La nymphe toucha la peau rude de cette plante qui craquela sous ses phalanges. Un sourire mutin berça son visage pâle de poupée. Elle la cultivait de la sorte à des fins purement thérapeutiques. S'enivrant déjà du pouvoir hallucinogène de ce vivace éphémère, elle en concocta des petits caprices travaillés dans la finesse d'un filtre en papier. Elle s'y attela en offrant son âme perdue dans la folie de cette soirée. Un fond de jazz donnait une ambiance glauque mais délirante et cette mélopée se mariait très bien aux joints s'amassant sur la table en bois. Elle ferma les yeux durant une seconde pendant laquelle sa tête se balança au rythme de la mélodie à peine audible sous les derniers crépitements du feu. Le ton suave et la sensation spéciale d'une ambiance morose détruisaient l'ordre de ses pensées. Chaos. Daphne appréciait cette chaleur diffuse, simplement vêtue par ses sous-vêtements et un pull en laine semblant trop grand pour sa silhouette féminine. Elle se dénuda l'épaule en y laissant même couler la bretelle de son soutien-gorge. La succube était une offrande à cette putride amitié entre femmes. Tendant le bras, elle attrapa son verre coloré aux teintes édulcorées d'un liquide rougeâtre et le vida. Sa gorge s'enflamma avec la passion de cet alcool au nom oublié. Elle devenait un féroce magyar à pointe dont le brasier s'apprêtait à surgir de ses entrailles. Ses tripes se retournaient avec violence. Elle attrapa l'un de ces plaisirs insolents et s'approcha des dernières braises avec prudence. Elle s'accroupit et appuya sa drogue contre le feu endormi afin de la rendre vivante. Une fois fait, elle s'écarta de la cheminée pour rejoindre Hestia. La déesse s'ancrait dans sa profonde décadence. Tendre amie, sulfureuse démone et jolie vermeille. Elle porta le joint à ses lèvres et en tira les saveurs âcres mais goûteuses. Elles pénétrèrent son corps tout entier jusqu'à en relâcher l'essence sur le visage de la rouquine. Une fumée disperse et trouble erra autour d'elles avant de disparaître dans l'orée de la nuit. « Prends-le. » Un ordre doucement dissimulé sous une voix mielleuse. Son regard océan se retrouva captivé par les nuances boisées de son amie. La chimère capturait son cœur d'encre ; Devenait une obsession aux traits singuliers. Troublante. Elle attrapa l'une des bouteilles trônant dans la pièce et en but à nouveau plusieurs gorgées sans se soucier de perdre pied avec la réalité. Le liquide anesthésia tous ses maux. Elle déposa l'alcool sur le sol en bois de sa chambre et s'allongea sur son lit en effleurant le corps d'Hestia. Sa peau laiteuse travaillée par ses crèmes de soin sentait bon. C'était un tout parfait. Daphne s'extasiait intérieurement. Ses prunelles de jais étincelaient. Etait-ce les effets de cette drogue doucereuse qui agissaient ? Au moment où la princesse s'apprêta à laisser échapper la brume effervescente, la friande se redressa en approchant ses lèvres des siennes pour l'aspirer. La sensualité était l'énigme de leur proximité. Amies ou amantes d'un soir. Sa raison ne répondait plus. Aussitôt, elle se mit à chantonner une chanson, passant d'une pensée à une autre comme si ça n'avait aucune importance. Est-ce que cela en avait de toute façon ? Toutes deux étaient perdues dans les méandres dévastateurs des substances illicites. Elle perdit le rythme, oublia la suite des paroles qu'elle arrivait à peine à prononcer. « HESTIA, HESTIA ! » Se mit-elle à hurler soudainement. Le chat, qui dormait paisiblement, se crispa sous les cris de la sauvage. Il ouvra les yeux et s'étira longuement. Elle tourna la tête pour le dévisager, facilement déconcentrée par les ombres qui se profilaient. Quelle odieuse femme était-elle ? Hurlant à l'oreille de la petite fille tel un appel au secours, un cri strident qui faisait tout oublier. Elle éclata de rire. Ses connexions logiques étaient bloquées. Devenues inexistantes. Elle passait du cri aux éclats de rire. La poupée de porcelaine était en chute libre ; S'apprêtait à se fracasser sur le sol dur et froid. La folie enrobait son esprit, valsant d'une pensée à l'autre. Elle voulait crier, rire et pleurer. Braver les interdits. Surmonter les défis. Sa cruauté émergeait. Prendre une lame et l'enfoncer dans la bonne chair de sa meilleure amie. Marquer son nom. Montrer son appartenance. C'était merveilleux.

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MessageSujet: Re: amoureuse des sens. (hestia)   amoureuse des sens. (hestia) EmptyVen 31 Jan - 23:31

Alcool, téméraire ami, voluptueux ennemi des âmes naufragées. Le cœur léger elle observait les moindres faits et gestes de sa muse aux cheveux d’or. Inspiration passagère d’une soirée arrosée, découche de débauche destructrice. Des frissons de plaisir parcouraient le corps de l’enivrée à chaque caresse doucereuse d’une brise imaginaire. Ah ce qu’elle était bien, là, couchée dans les bras cadavériques de la mort, trompant la vie par cet état second dans lequel elle s’était volontairement plongée. Tricheuse. Acrobates, elles marchaient ensemble sur la lame trop aiguisé d’un rasoir déjà usé. Et qu’elles se coupent, suppliaient-elles silencieusement, qu’elles en crèvent et renaissent dans la chair d’une mère vagabonde. Filles du Diable. Rejets effrontés d’entrailles torturées. C’était ça : l’extase, celle d’une existence pittoresque, sans contraintes, rythmée par les tambours enjôleurs de l’excès. Silence mortifiant qui pourtant sonnait à ses oreilles comme la plus chaude des mélodies. Les pas somptueux de son amie frôlaient cruellement les cordes de sa lyre qui, peu à peu, commençait à gémir sa mélodie sensuelle. Un chant discret embrassait les formes d’un néant magnifique, cruellement masqué par les ronronnements bruyants d’un félin rondouillet. Sa voix, rendue rocailleuse par les flux démoniaques de sang du prophète ingurgités goulûment et par les bouffées nauséabondes inhalées joyeusement et à tour de bras lors de leur virée, vibrait amoureusement avec les accords mystérieux d’un jazz qui tournait en boucle mais jamais ne s’arrêtait. Ses yeux ne quittaient plus sa mie, et ce soir, elle était sienne. Elles n’étaient qu’une. Les doigts funambules de sa meilleure amie glissaient le long du papier -qui plus tard se consumeraient à travers leurs éclats de rire- se mariant parfaitement à une danse effrénée avec les battements du myocarde de la rouquine. Quant aux siens ; ils jouaient, outrageusement, avec le bas d’une nuisette rose pâle qu’elle avait apportée pour l’occasion. Les souvenirs disparates de leurs soirées pyjama lui revenaient en tête par un flot agité de pensées désordonnées. Le bordel. Un immense bazar dont les associations n’étaient plus que de vastes spéculations. L’eau avait coulé sous les ponts alors qu’elles étaient restées figées dans le temps : toujours ensembles, tu te souviens ? « Prends-le. » D’une main hasardeuse, la pécheresse s’en empara avant de le coincer gracieusement entre ses lèvres qui, au contact de cette offrande consciemment partagée, y firent apparaître une trace rouge carmin qu’elle n’avait encore pas trouvé le courage d’effacer. Son maquillage, masque édulcorant d’un besoin cuisant de valoriser sa superbe, subtile manipulation d’une jeune femme flirtant insolemment avec sa sensualité. La décence s’effritait pendant qu’Hestia fixait un plafond qui semblait ne cesser de s’effondrer, peu à peu, il finirait de les étouffer, tendre agonie de deux amies au bord de la dérive. Violemment arrachée à l’irréel de ses hallucinations, elle sentit le souffle de l’indécente battre contre ses lèvres, aperçut ses yeux hypnotiques se poser sur son visage et déjà, elle soufflait le démon dans sa gorge, laissant apparaître un sourire morbide qui puait la séduction ; jouant à merveille son rôle de sirène sulfureuse, incapable de sortir de ce personnage auquel elle avait insufflé la vie. « HESTIA, HESTIA ! » La divine sursauta, saisie d’une surprise qu’elle n’avait pas vu venir. La fumée du joint solidement coincé entre ses lèvres l’étouffa et, elle du l’en retirer afin de tousser la peur, cracher l’inattendu. Capricieuse, elle se redressa en inhalant à nouveau un brin d’interdit et, se saisit de sa coupe nocive déposée plus tôt dans la soirée sur la table de chevet. Laissant l’ange déchu se délecter de sa supercherie, elle feignait l’indifférence pour provoquer un tumulte moins prévisible. Après avoir jugé le temps écoulé bien assez long ainsi -incapable de dire si elle s’était tue pendant quelques secondes ou de nombreuses minutes- elle bondit tel un lion sur son amie, se permettant l’inadmissible en s’imposant à califourchon sur son corps raide. « T’es complétement sonnée ma pauvre. » Incapable de contenir ce vice que les substances faisaient croître en elle, elle s’approcha délicieusement du con de sa sorcière –après s’être assurée de bien tenir les précieux entre ses deux mains- avant de chuchoter aguicheusement à l’oreille de son amie d’enfance : « Tu veux quand même pas me crever ici, pas avant que je me sois tapée la planète entière, je t’en prie. » Le contrôle de son corps n’était plus sien. Ses esprits ? Volatilisés avec le troisième verre de la soirée. Déjà sa tête revenait en arrière, à sa place initiale, tandis que d’un mouvement de nuque digne des plus grandes actrices de cinéma, elle replaçait sa crinière derrière son dos. Devenons objets, nous qui ne contrôlons plus rien.
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MessageSujet: Re: amoureuse des sens. (hestia)   amoureuse des sens. (hestia) EmptyDim 2 Fév - 13:37

L'impitoyable destructrice se recouvrait d'or et de diamant. Les saveurs interdites provoquaient l'émulsion de ses sens. Et le sucre brûlant d'une liqueur, et l'âcre amertume du joint la transcendaient dans un état second. Vile sirène tentée par le cœur chaud des marins. Elle contemplait le navire contre ces flots déchaînés ; Admirait la tempête terrasser ce vieux loup de mer. Enivrée de la carcasse du cadavre naufragé. La fleur du mal hallucinait sa propre réalité, se sentant bercée par l'écume des vagues. Était une vieille planche de bois partie à la dérive sur son océan. Le flux chaotique de ses pensées lui faisait mal. Sa tête implosait. Elle souhaitait se perdre dans l'alcool et se créer un monde où se trouvait l'absolution du désir. Le plaisir du goût et du toucher. Caresser la peau laiteuse de sa déesse. Savourer le sucre de ses lèvres rouges. Palper sa chair tendre. S'éprendre de son parfum envoûtant et méditerranéen. Ce n'était pas conforme. Daphne ne se rendait pas compte de cette honteuse décadence où le pêché lui était sublimation. Ses valeureuses traditions n'avaient d'armes pour faire la guerre. Douces remontrances. Elle oubliait l'essence même de ses ancêtres. La magnifique chevelure de son amie était la puissance de son attirance. Il n'y avait de préciosité plus subtile que l'amitié entre femmes. S'enivrant alors d'une fumée mauvaise, elle la relâcha en toute sensualité. Elle l'offrit à la jeune femme vêtue de soie et de rose. La mielleuse dégusta le fruit de sa pécheresse. Le liquide embrasa sa gorge puis lui tira une sensation de bien-être. Ses yeux se fermèrent et sa tête dansa sous le rythme lent du jazz. Les instruments provoquaient quelques frissons parcourant son échine. La douceur de ses méandres et la délicatesse de sa féminité lui rendaient la grâce des plus belles déesses grecques. Le silence. Les cris. Elle posa ses prunelles noires sur la silhouette parfaite de son amie qui essayait de feindre l'indifférence. La surprise se lisait pourtant sur son visage. Un sourire moqueur se déroba sur ses lèvres fines. Elle combla ce manque de contrôle en tirant une nouvelle bouffée d'air impur et savourant le sang de sa coupe éternelle. Daphne perdit ce sourire mesquin et s'étira d'une pose féline. Elle se sentait terriblement bien. Mais ce calme olympien fut troublé par la prouesse dominante de la rouquine. Elle s'installa à califourchon, prônant sa supériorité face à la situation démesurée. La nymphe planta son regard océan dans ses perles de nacre. « T’es complètement sonnée ma pauvre. » Ce ton provocateur lui tira un regard sublime où ses pupilles de jais étincelèrent. Hestia représentait le vice. La punissait d'être aussi faible en cette soirée démoniaque. Elle coula ses phalanges dans sa chevelure dorée. Geste méticuleux. Chaud. Provocateur. La fleur vivait une toute autre vie. Elle n'était plus ni fiancée ni attirée par une pure détestable à la crinière mordorée. Il n'y avait qu'une belle rousse aux yeux d'opale. « Tais-toi Nott. » Sévère et dure, elle reprenait son masque de femme inaccessible. Elle occultait. Elle tourna la tête de façon à lui livrer son cou. Tendre. Passionné. Seules quelques mèches blondes semblaient lui barrer la vue. Elle succombait à ses envies meurtrières. La prédatrice approcha ses lèvres de son oreille. Fit en sorte de coller leurs corps alors que celui de la princesse Bulstrode ondulait finement. « Tu veux quand même pas me crever ici, pas avant que je me sois tapée la planète entière, je t’en prie. » Lui susurra-t-elle chaudement. L'aînée ramena son visage à hauteur du sien, captivant son regard de mille et une nuances. Sublime créature. Elle se redressa d'un élan divin. Jalouse. Possessive. Elle se refusait à partager cette divinité. Elle remonta doucement sa jambe droite ; Effleura ses cuisses moelleuses, caressa son intimité à travers les tissus. En ce soir, en cette vie tumultueuse, elle lui appartenait. Était sienne. Et tout homme, toute femme posant une griffe sur Hestia se verrait malmener par la torture du plus cruel bourreau. Blanche Neige se redressa sans jamais cesser d'aguicher les sens de son amie. La persécuta d'un regard doucereux. Elle lui prit l'objet de son désir qu'elle porta à ses lèvres et dont la fumée s'envola. Ces échanges sulfureux alimentaient leurs cœurs et brisaient l'innocence. Elle s'allongea à nouveau sans rompre tous ces contacts physiques ou visuels. « Ne suis-je pas la seule à mériter tes fantasmes ? » Murmura-t-elle d'une voix à peine audible sur ce fond de musique éteint. Elle tira une nouvelle bouffée de cette drogue et respira profondément. Daphne s'évanouissait sous ces substances illicites. Son corps réveillait ses pulsions et faisait battre son cœur anormalement fort. Ces souvenirs seraient perdus. Et peut-être oublierait-elle ces minutes où elle avait désiré baiser sa plus proche amie ? Elle n'était plus consciente.
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MessageSujet: Re: amoureuse des sens. (hestia)   amoureuse des sens. (hestia) EmptyDim 2 Fév - 21:57

L’immaculée transformée en sirène,  elle s’apprêtait à faire vibrer sa lyre d’un doigté enchanteur, précis, proche de juger à mort tout sens de l’orientation encore présent dans leurs esprits torturés. Perdons-nous, là où le Sud devient le Nord. La divine ne lâchait pas cette herbe dans laquelle autrefois ; elle avait déposé sa couche. L’air, doucement, se floutait d’une fumée livide, brumeuse qui, irrévocablement, les aspirait vers les tréfonds de leurs délirium enrôleurs. Juxtaposée au temps, à présent, elle était hyène : effroyable carnassière se riant bien du pathétique de son état déplorable. Ses canines édentées déjà songeaient à ne faire qu’une bouchée de son désir prohibé. Mais les flots résistaient. Et leurs caprices, et leurs supplices, attaquaient violemment la conscience de la sulfureuse pourtant déjà atrophiée. Encore un verre. D’un geste brusque, elle porta le nectar à ses lèvres et s’en délecta d’une traite. Bien peu soucieuse d’accorder clémence à sa gorge -qui pourtant vomissait son mal à coup de lacérations douloureuses contre son œsophage- elle se saisit de la bouteille qui jonchait le sol et transvasa une partie de son contenu dans un verre rendu pêcheur par leur lente descente aux enfers. Hadès n’avait qu’à bien se tenir, elles allaient se présenter à lui comme son égal. Elles allaient narguer sa vulnérabilité, dénudant leurs corps qui, n’avaient rien à envier à l’impitoyable Perséphone. Caresses voluptueuses rendues mortelles par l’acide corrosif de leurs mains meurtrières. La brutalité des retours de leurs sens exaltés dépassait de loin l’ampleur de tous les maux terrestres. Schizophrènes, déjà plus. Le chemin de la démence aurait été trop sobre, la condamnation trop douce. Damnées.  « Tais-toi Nott. » Elle n’était plus chimère, sombrait lamentablement au rang d’humaine à nouveau, sans en subir le moindre préjudice cependant. L’immoralité de sa soumission pourtant n’était pas inacceptable, n’ôtait rien à sa superbe. Amitié. Tendre résidu de miel d’années de confiance parfaite. Totale. Daphne était sienne. A toujours. A jamais. Le monde était à ses pieds ; elle se plaisait à goûter avidement aux plaisirs de la chair en se permettant outrageusement de jeter au placard l’essence de sa pudeur. Dans ses draps, elle les désirait tous, n’avait que faire du venin des mauvaises langues. Cependant, cette muse à la voix avenante restait son unique trophée. Sa plus précieuse alliée. Vulgarité sucrée-salée. Carapace vile d’un corps qui la nuit ne cessait de trembler. Sous les caresses osées de l’aînée, la provocatrice semblait plier. La légèreté de sa robe en soie ne suffisait pas à taire les réponses courroucées de ses membres. L’art de la retenue n’avait effleuré sa croupe que lors de sa plus tendre enfance, elle était devenue excessive, la désirée. « Ne suis-je pas la seule à mériter tes fantasmes ? » Le néant de son estomac s’agitait chaleureusement sous cette délicieuse torture. La déesse qui, toujours avait préféré les formes brutes taillées dans le corps masculin, se voyait céder à la subtilité de ces avances transcendantes. D’un mouvement mystérieux, subtil, elle s’approcha à nouveau de la téméraire et déposa ses lèvres derrière son oreille, imprégnant sa signature carmin sur la peau pâle de la parfaite. Emportée par les accords d’un jazz entraînant, elle murmura en chanson à son attention : « Tu as toujours été la seule qui en vaille vraiment la peine. » Et elle ne parlait là non pas de fantasme, mais bien de toute cette affection qu’elle lui portait depuis toujours. Quelque peu, elle se releva, avant d’afficher un sourire recourbé qui laissait entrevoir la malice. Ses yeux brillaient d’une lueur qu’auparavant ils n’avaient jamais connue, pendant qu’elle descendait ses baisers le long du cou de son amie, en mordillant parfois sa chair douce et parfumée.  Il lui semblait n’avoir jamais désiré le vice si fort. Thanos n’était plus, elle était seule, elle était sienne. Tirant à nouveau une bouffée d’un mal impétueux, elle s’approcha de la blonde et cette fois, fit fuir toute retenue en déposant ses lèvres sur les siennes pour souffler ce poison mortel. Sa langue, désireuse d’entrer en jeu elle aussi, força l’entrée de cet antre qu’elle s’était toujours bien gardée de visiter. Et, dans un baiser langoureux et tendre, de ceux qu’elle aurait pu offrir à un amant passager, elle franchissait les barrières de la convenance, scellait un pacte irrévocable avec le Diable. Taquine, elle s’éloigna alors de sa muse et laissa sa tête tomber en arrière, se perdant dans les âpres de l’ébriété. « Daphné, j’ai la tête qui touurne. J’ai envie de… » Baiser L’insatiable faisait son retour et, ce soir, ce n’était pas sur un bel éphèbe qu’elle jetait son dévolu. « …danser. » Plus raisonnable. Sa tête vacillait, de gauche à droite, de droite à gauche. La vie prenait un tout nouveau tournant, des saveurs exotiques qu’elles n’avaient rencontrés que lors de ses nombreux voyages autour du monde.


Dernière édition par Hestia N. Nott le Lun 3 Fév - 18:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: amoureuse des sens. (hestia)   amoureuse des sens. (hestia) EmptyLun 3 Fév - 13:25

Le feu. Noble tentateur déchaînant les passions interdites en son sein. Il offrait une liberté fumante à ses partisans ; Les capturait dans le vice du secret. Sa flamme intérieure calcinait ses tripes, lui retournait les boyaux. Ils étaient infestés par l'excitation parcourant son corps si frêle et si joli. La douce aspirait à vivre l'osmose parfaite. Elle empuantit toute sphère, abrégeant ses souffrances par des liqueurs et décollant son âme de son enveloppe charnelle. Cette fumée âcre s'accrochait à ses organes et devenait une pourriture déglinguant son être tout entier. Jeune femme aux valeurs pures et sincères. Elle suivait les traditions familiales avec respect. Elle s'était longtemps conformée au bon vouloir de ses parents. Enfant désiré. La fleur tendre et docile devenait vipère au poison mortel. Hestia la transformait en une femme libre et sensuelle qui s'adonnait aux plaisirs interdits. Elle brisait sa fidélité promise lors de ses fiançailles pour répondre à des envies anticonformistes. Puissantes et viles. Sa raison perdait tous ses repères tandis que sa réflexion cédait aux pulsions primitives de ses plaisirs. Et si sa conscience lui insufflait de ne pas céder aux avances physiques de sa muse, elle l'éteignait sans trop d'efforts. Elles étaient amies depuis si longtemps... Son parfum à la rose et l'odeur fragile de ses crèmes ne lui avaient jamais semblé aussi séduisants. Sa superbe crinière flamboyante valorisait son regard assombri et ravivait sa peau pâle. Elle était belle. Rebelle. Mortelle. Leur amitié était-elle en péril ? Son envie sauvage de goûter au pêché de chair avec elle était-elle dangereuse ? Leur relation était spéciale. Les démonstrations possessives et enhardies par une jalousie primaire n'en étaient que plus parlantes. Par le passé, lorsque Daphne passait la plupart de son temps avec Eden, Hestia n'avait pas hésité à s'afficher aux bras d'autres filles pour attiser sa jalousie. L'impact n'avait eu l'effet escompté. Mais plus encore, cette relation passionnée attirerait les foudres d'un homme impartial qui lui ferait regretter cet écart de conduite. Son fiancé ne devait rien savoir de ses prouesses sexuelles. D'autant plus qu'elle n'en était pas à sa première infidélité avec une femme. Son champ relationnel était tendu. Si Daphne avait accepté de se fiancer pour les besoins de sa famille et de répondre aux critères d'une femme de bonne famille, elle continuait de vivre dangereusement. N'avait-elle pas tout fait pour lui ? Elle s'était rangée chez les mangemorts, obtenant une marque hideuse sur le poignet. Elle lui était promise et lui offrait son corps malgré ses réticences. Il lui faisait jurer de lui donner de beaux enfants. La nymphe, répugnée, se taisait et se soumettait aux envies du dominant. L'oubliant, elle se plongeait dans les affinités et la proximité qu'elle vouait à sa meilleure amie. Ses yeux admiraient les courbes dérobées sous la soie de ces tissus. La rondeur parfaite de ses seins ou la bonne chair de ses cuisses caressées par sa nuisette... Une chaleur nouvelle s'éprit de ses membres, brûlant son bas-ventre. Elle se plaisait à frôler l'intimité au travers de ses vêtements. Légers. Fins. La succube vibrait sous ces gestes affolés. Le jeu était malsain. Elles dansaient la séduction. Buvaient le nectar des cieux. La rouquine plongea sur elle et lui fit offrande d'un doux baiser aux saveurs sucrées derrière l’oreille. C'était si bon, si délicat... La douceur devenait son vice préféré. Daphne respira bruyamment sous cette chaude sensation. « Tu as toujours été la seule qui en vaille vraiment la peine. » Son cœur tambourina dans sa poitrine. Elle perdait le contrôle à chaque seconde où son corps se frottait au sien. Son regard malicieux ne lui échappa pas. Mais sous les baisers sensuels, mortels dévorant la peau de son cou, sous les marques légères créées par ses dents carnassières, elle ferma les yeux. Un gémissement passa la barrière de ses lèvres. D'autres lui succédèrent. Devinrent plus faibles encore, inaudibles, incroyablement sensuels. Puis ses lèvres posées sur les siennes. L'extase semblait la transpercer telle une épée embrochant son âme. La poupée aux cheveux d'or entrouvrit la bouche pour inhaler cette fumée nocive. Les yeux fermés. Elle ne luttait plus. La langue de son amie pénétra sa bouche en tendre capricieuse. Sans réprimande, elles s'envoutèrent d'une danse plus intense encore que ce qu'elle avait pu connaître par le passé. Le sucre de ses lèvres s’imprégnait en elle. Ses sens décuplés. Sa main droite se coula dans sa chevelure rouille et agrippa sa tignasse sauvagement pour appuyer ce baiser langoureux. Elle se consumait d'un feu ravageur. Son autre main tira sur sa tenue, prête à la déchirer en quelques lambeaux étincelants. Muse passagère. Elle troubla ce plaisir et le rompit avec ardeur, se jouant de sa crispation qui dut lâcher prise. Daphne haletait et contempla le blanc immaculé du plafond de sa chambre. Elle était frustrée. « Daphne, j’ai la tête qui tourne. J’ai envie de… » La succube tentait de reprendre une respiration normale. « …Danser. » Son rire cristallin tinta dans la pièce. Elle bondit sur le sol et tenta de se lever mais vacilla sous l'alcool ingurgité. « Ouh... » Dit-elle en se rattrapant sur le mur. Elle lui prit la main et la tira hors du lit, l'amenant près de la cheminée. « Viens là, petit cœur. » Elle posa ses mains sur sa taille, collant son corps contre le sien alors qu'elle se balançait au rythme du jazz. Mais très vite, ses phalanges glissèrent sur sa cuisse et soulevèrent sa nuisette rose pâle. Elles l'attrapèrent sans pudeur, enfonçant ses ongles dans sa peau. Ses yeux se plongèrent dans les siens, dévoilèrent son âme vulnérable, puis descendirent vers l'embrasure. Belles. Rouges. Demandeuses. Elle posa ses lèvres sur les siennes sans réellement l'embrasser, jouant avec le temps et sa patience. Ses désirs cachés et ses envies. Elle l'embrassa enfin ; Leurs langues se retrouvant une nouvelle fois sous la chaleur de leurs sens. Elle ne pouvait plus s'enfouir. Le cercle était fermé. Scellé. Les sirènes s'enfonçaient dans les abysses des Enfers. Leurs pertes étaient proches. Elles savouraient ce délice.
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MessageSujet: Re: amoureuse des sens. (hestia)   amoureuse des sens. (hestia) EmptyLun 3 Fév - 18:22

L’illusion de leurs soupirs, rendue réelle par l’embrasure elliptique dans le subconscient des gourmandes, tintait le présent d’une touche d’effervescence onirique. Toutes deux se laissaient couler le long du magma brulant de leur désir. Les draps souillés qui avaient bercés leurs amours d’enfance se crispaient sous l’impudeur de leurs caresses. La poète, submergée par l’incongru de son vocabulaire, préférait se taire. Existait-il seulement torture plus douce que le silence ? Le fourneau de son regard dardé sur les formes de son amie la rendait curieuse de l’inconvenance. Remplaçant la dague de ses vocalises par l’amorce de sa plastique, elle se vendait comme un livre à celle qui l’avait vue grandir. Tiens, prends moi ! Caresse moi ! Chiffonne moi ! Possède moi ! Jamais la sirène n’avait connu de foyer si ardent ; il la rongeait, la broyait, ne laissait sur l’asphalte que les braises de sa caste. Et qu’ils viennent, les rats puants de ses remords, la dévorent. La détruisent. La peur s’était, dans le feu de l’action, métamorphosée ; rien de plus, que l’étrangère. L’étrangère, celle que l’on s’impose d’éviter mais que l’on connaît, celle qui nous fuit mais que l’on craint. Elle revenait de loin, l’étrangère, puait le vice comme elle suintait les regrets. Pars, et surtout, ne reviens pas. Sublimée par le regard désireux de sa muse, la prédatrice devenait reine sous les acclamations rigoureuses de leur toxicité extrapolée. Ses innombrables tentatives n’avaient pas suffi à la défaire de son désir obnubilé. Daphne. Apre tendresse. Magnifique paresse. La tentation était forte, bien trop pour que ses membres paralysés par tant de splendeur ne puisassent se défaire du parfum de sa beauté (déjà grandement sublimé par l’adéquation des variables appropriées). Les reflets monochromes et insipides de son passé la prenaient à la gorge pendant qu’elle couvrait de baiser sa fleur aux pétales d’or. L’exhibition de la catin semblait avoir sur sa conquête un effet enrôleur. Donne moi ta main, ne lâche jamais la mienne. Les enchanteresses avaient toujours foulé les mêmes chemins, une osmose quasi-parfaite les ayant toujours poussé vers un rapprochement plus ultime. Intime. Ce soir là encore, elles avançaient ensemble vers un outrage certain. Hestia n’en était pas peu soucieuse, bien que la confiante savait que rien, jamais, ne viendrait ébranler l’affection qu’elle portait à sa meilleure amie. Elle l’avait rendu sienne par l’amertume de ses larmes, par le nectar outrageux qui coulait dans ses veines. Elle était sienne. Daphne était sienne. Quiconque se dressait contre cet inéluctable constat risquait de s’attirer les foudres de la harpie. Car harpie, Hestia était. Ses lèvres pècheresses ne crachaient que vengeance et dévastation là où ses ailes profanaient tout ce qui n’avait pas la prétention d’être pur. Sa colère semait la tempête sur les maudits abrutis qui osaient encore la défier là où elle même savait être la meilleure. Elle crevait les cœurs, damnait les âmes, gobait la peur. L’excitation de son myocarde enflammé cependant la rendait chienne. Vulnérable. Prête à offrir les restes de sa dignité à cette blonde au visage pale. Ses pores enflammés suaient d’un désir condamnable. L’éternel n’avait plus aucune importance ; elle préférait encore mourir sous la croupe de sa muse que de goûter aux joies de l’immortalité. Le rationnel s’en était allé, avait trainé sa conscience par la main : n’en était resté que des miettes qui lui criaient férocement de ne pas vendre son âme au Diable. La voracité de ses baisers arrachait des soupirs à la retenue de la provoquée. De provoquée, elle devint provocatrice en amplifiant l’impie fusion de leurs lèvres. Dansant sous un ciel rendu menaçant par une épée de Damoclès terrassante, la rousse plongeait dans cet échange avec une passion exagérée. L’inconnu. Elle n’avait visité de féminin que ses formes généreuses et pliait sous le corps lisse de Daphne. La périlleuse tenta de rendre cet échange plus intime encore, mais la princesse Hestia l’en empêcha. Elle était éprise de cette fâcheuse habitude de domination et préférait attendre, encore un peu. La marquer par la brutalité d’une patience ébranlée, puis, la mortifier sous ses caresses outrageuses. Pouvoir. Inconditionnelle assoiffée de puissance, elle souhaiter poser encore ses prunelles sur la vulnérable, afin de lui céder lorsque l’attente ne serait plus supportable. Implorant la frustration de son amie, elle s’engagea dans quelques rondes avec le néant. L’ébriété faisait d’elle une enfant enthousiasmée. Sa cruelle provocation la faisait rire tant et si bien qu’elle espérait que sa meilleure amie ne découvre pas son manège. Car non, la sirène n’était pas frigide et se décomposait sous ses caresses, faiblissait au rythme de sa bouche. Son amante passagère se leva pour répondre à ses désirs quand, avec innocence, elle vacilla. La réponse se fit quelque peu attendre et déjà la divine rattrapa son dérapage : « Fais attention. » Le danger n’était plus. « Viens là, petit cœur. » L’intrépide se saisit de l’offrande et se redressa avec peine, tanguait elle aussi sur les rives glissantes de l’immoralité. Ses doigts piétinèrent avec violence la distance qu’elle avait tenté d’instaurer pour que la tentation ne soit que plus désirable et, elle émit un gémissement pudique tout en mordant sa lèvre inférieure quand ceux ci vinrent effleurer sa taille. Elle l’avait rendue sienne ce soir, à sa manière. Et c’est ainsi que délibérément, elle laissa la nymphe s’emparer de ses lèvres, flirter avec le reste de sa contenance. A son tour, elle fit glisser ses mains sur ses hanches, remonter le long de son dos, sous la barrière de son pullover. « Ton corps est chaud. » Dans l’infini de ses caresses, elle plongeait son âme, ses craintes, mais sa dignité aussi. Puis, vile tentatrice, la démone appuya sa jambe contre l’intérieur de la cuisse de son amie, se lança dans un va et vient délicat pour frôler ce qu’encore elle ne connaissait pas d’elle. Elle était loin de songer s’enfoncer dans les enfers les plus arides qu’elle n’eût jamais connu. Elle se condamnait à croupir en Enfer, bien qu’il n’y eusse pas eu de punition plus douce que de passer l’éternité au côté de sa meilleure amie.
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MessageSujet: Re: amoureuse des sens. (hestia)   amoureuse des sens. (hestia) EmptyMar 4 Fév - 21:58

Les courbes féminines de son amie se dessinaient dans ses pensées nébuleuses. Elle imaginait la rondeur parfaite de ses seins nus et rêvait d'épousseter le bout dur mais délicat de son galbe bien portant. Sa langue souhaitait découvrir l'érotisme merveilleux d'un corps inconnu. Ce contact chaud coulerait sur sa peau comme une huile essentielle lentement déversée par son bourreau. Elle s'abandonnerait en quelques baisers brûlant son bas-ventre. Ses phalanges caresseraient le tissu sous lequel se dérobait l'objet tant convoité. Et lui retirant sa soie, couvrirait sa fleur de bonheurs éparses. Elle revenait soudainement à la réalité. Ses lèvres s'abandonnèrent de nouveau à la solitude. Elle se souvenait déjà de son sucre fin et des mouvements langoureux de ce premier baiser. Il avait été sauvage mais dirigé par une douceur féminine. La boucle d'or afficha une moue frustrée sous le dédain de son amie. C'était un jeu de pouvoir. La déesse grecque s'enivrait de la puissance de ses charmes. Elle se pavanait avec l'insolence d’une reine. Cette catin le lui paierait. L'attente nourrissait ses pulsions incontrôlables. Insupportables. La jolie fleur exigeait ce qui lui revenait de droit. Vile beauté ! Daphne contempla le plafond de sa chambre alors que son envie rongeait ses tripes, torturait ses entrailles. Sa princesse songeait à la danse charmante de leurs corps. Ensorcelée. Comment pouvait-elle le lui refuser ? Cette décadence se respirait dans l'odeur impure de la pièce. Elle bondit sur le sol. La féline se déroba et vacilla sous l'effet désiré des liqueurs. Elle se rattrapa au mur. Évita des bleus qui auraient pu entacher sa peau parfaite. Un sourire invisible s'étira à peine sur son visage. « Fais attention. » La furie insensible devenait inquiète pour elle. Elle s'attendrit durant un instant, lui attrapant finalement la main pour l'attirer à elle. Une chaleur réconfortante émanait encore de la cheminée. Elle posa d'abord ses mains sur ses hanches et colla son buste au sien dans un élan charnel. Elle se balançait au rythme enhardi du jazz. Les effluves du passé l'endiablaient. Ses prunelles s'enfoncèrent dans l'attirance de son regard boisé. L'intensité devint brasier en sa chair. Comment résister à cette femme séduisante ? Elle était pécheresse. Son breuvage était divin. Elle la désirait plus que la mort de son fiancé. Ses doigts trouvèrent le chemin de son intimité. Elle attrapa fiévreusement ses cuisses en y creusant des sillons passionnés. Comment résister alors ? Ses lèvres s'emparèrent des siennes brutalement. Elle profitait enfin de son miel délicieux. Elle était à elle. Lui appartenait. Le pouvoir s'installait confortablement en ses mains mais la quitta aussitôt. Hestia fila ses mains sur sa taille, grimpant bientôt sous le pull qui la recouvrait. Une caresse sensuelle lui arracha un frisson douloureux. La reine succombait. « Ton corps est chaud. » Son cœur tambourinait inlassablement dans sa poitrine. Avait-elle l'idée de ce qu'elle lui faisait ressentir ? Fine séductrice, elle frôlait les limites avec assurance. Et quand sa jambe trouva sa place entre les siennes, et quand elle caressa cette fleur si bien protégée, l'excitation sembla à son apogée. Elle n'eut su retenir un faible soupire en rompant ce baiser. La divine serra les cuisses. Elle enroula ses bras autour du cou de sa meilleure amie, ondulant contre cette vipère dont elle s'éprenait. Au creux de son oreille, ses gémissements se faisaient pressants. Légers mais rapides. Elle se mordait la lèvre mais fondait sous la pression. Elle tenta de réfréner ses ardeurs en mordillant le lobe délicat de son oreille. Elle ne dura pas bien longtemps, haletant bruyamment dans un silence olympien qu'elle comblait par ses supplices. « Prends-moi. » La supplia-t-elle. Baise-moi. C'était encore plus agréable lorsqu'elle perdait pied et lui laissait prendre les richesses de ce pouvoir. Elle s'empêcha pourtant de perdre totalement le contrôle. Elle dénuda l'épaule de son amie et y déposa un simple baiser. Cet instant sembla durer une éternité. Le temps s'écoula à nouveau quand le bout de sa langue se délecta de sa peau. « S'il te plait... » Son souffle se cassa. Le vice s'ancrait en elle et écrivait son histoire. Une infidélité de plus ? Il la tuerait s'il apprenait les déboires de sa future femme. Mais elle ne s'était jamais sentie aussi vivante que par ces sensations démultipliées. Elle apprenait à vivre et à profiter de l'instant présent. Peut-être immortaliserait-elle sa conquête en la photographiant ? Elle avait ce vieil appareil rangé dans une armoire. Délaissant ses pensées, la chimère s'adonna au plaisir inéluctable que lui offrait la beauté de cuivre. La danse devenait charnelle et plaisante. La passion, l'amour et l'affection d'une femme valaient plus que les mines incrustées d'or ou les gisements d'ambre coloré. Daphne se laissait complaire par l'inexistence de sa conscience et ses pulsions sexuelles. Elle voulait Hestia. Elle la voulait plus que n’importe qui.
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Hestia N. Nott

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MessageSujet: Re: amoureuse des sens. (hestia)   amoureuse des sens. (hestia) EmptyJeu 6 Fév - 12:51

La toxicité de leur échange transformait les divines en vulgaires filles de joies. Et elles coulaient. Ensembles. Main dans la main dans les profondeurs de cet obscur dessein. L’inquiétude passagère d’une souillure impie -qui serait venue se dresser sur l’étendard de leur précieuse amitié -n’avait su user de ses charmes plus longtemps face au désir charnel et passionné de deux corps qui se cherchaient. Malédiction. Elles n’étaient plus ni femmes ni humaines, elles étaient flammes. Destructrices. Ne laissaient derrière que les cendres de leur candeur passée, humaient outrageusement le doux parfum de l’ultime tentation. D’un commun accord, les furies faisaient sauter sur leur passage les fondations même de leurs charnières. Meurtrières. Sans pitié. Leur ciel se colorait vulgairement d’effluves pècheresses. Sueur désireuse de deux amies qui se craignent, qui se saignent. La damnée cédait son âme tout comme elle offrait son corps. Sans nul autre besoin d’ornement -qui n’aurait fait que de voiler son corps- Daphne scintillait de milles éclats. La simple descente de ses reins suffisait en cette ivre corrida à défier dangereusement les palpitations du myocarde de la sirène. L’innocence de sa mélopée faisait doucement place à la torpeur d’un tango enflammé. Hestia n’était plus. La somptueuse chimère entrait sans autre forme de procès dans le vaste Eden des âmes vagabondes. Mais au paradis elle n’irait point. Va, crève par le feu, indécente traitresse. Les paroles devenaient profanes, les provocations supplices. Divine subtilité d’une évidence périlleuse. Peu désireuse de rompre ce contact brulant, la reine se laissait assujettir. Elle sentait ses tétons doucement se raidir, affublés par un infernal désir. La sournoiserie de l’enchanteresse n’avait d’égal que la perfection de son galbe délicieusement parfumé. Ses déboires antérieurs n’avaient plus de raison d’être lorsqu’elle nichait sa tête dans le creux de la nuque de l’audacieuse, dispersant passionnément des baisers sur son cou joliment incliné. D’un simple regard plongé dans les typhons du sien, elle se voyait renaître de ses cendres, sentait sa soif de jouissance intarissable s’enrichir à nouveau. Elle se jetait, à corps perdu, dans les abysses d’une découverte nouvelle sans en anticiper les conséquences dévastatrices. Jouant à la fois la subtilité de l’insaisissable, elle n’en restait pas moins gourmande des caresses sensuelles de la princesse. Friande de ces jouissives prouesses, elle cédait au désir d’être à son tour possédée. Son affection brutalement mutée en passion terrassante ; elle ne trouvait répit que dans l’attente. Patience. Sinueuse décadence vers un immuable plaisir jurant d’être généreux, la promesse d’une nuit extraordinaire. Ses mains -rendues fébriles par l’enthousiasme- traçaient des caresses coquines sur ce dos pâle, rendu excessivement doux par une délicate crème hydratante. Il lui semblait n’avoir jamais rien connu d’aussi excitant que l’exaltation de son touché à la sensibilité rendue accrue par des plaisirs prohibés. Le pêché n’avait plus rien de repoussant à ses yeux et elle souhaitait choir sous cette passion brulante qui les animaient toutes deux. L’affront d’un refus en cet instant propice aurait été la plus meurtrière des trahisons. Il était trop tard. Bien trop tard pour enclencher une marche arrière –qui aurait été de toute évidence inutile- pour freiner leurs ardeurs.  Les battements de son palpitant déchaîné contre sa poitrine tambourinaient douloureusement contre les parois de ses artères, la blessaient tout autant qu’ils ne l’extasiaient davantage. Les années douces, qui avaient minutieusement tissé leur amitié, n’étaient dès lors plus que préliminaires à une entité bien plus grande, plus tendancieuse. Un désir ardent. Le foyer d’un brasier éternel se nourrissant d’un désir charnel audacieux. La candide amie se transformait progressivement en fine tentatrice, divine séductrice dont le simple regard meurtrissait laborieusement l’essence même de leur relation. Portée à ébullition par ses tendres caresses, les jambes de l’aînée se crispèrent, ne laissant plus marche de manœuvre à l’irresponsable frustrée. Hestia courba sa lèvre inférieure pour montrer son mécontentement. Elle la voulait sienne. Et ce maintenant. Paradoxe viscéral et destructeur de celle qui, quelques minutes auparavant, avait usé du temps comme unique repentance. Mais la divine ne s’avouait pas vaincue, elle redoubla d’effort en attrapant à son tour les lèvres de la blonde et de s’en éprendre avidement.  Violence fulgurante cependant tintée d’une douceur bien proverbiale. Capricieuse, elle laissait lâchement glisser ses mains sur les fesses parfaitement hautes de son amie et la tira un peu plus à elle, dans une danse effrénée et sensuelle.   « Prends-moi. » Un sourire satisfait vint troubler son manège tentateur. Elle triomphait de sa nymphe avec une tendresse infinie. Sa main vint se glisser sur la joue de la demanderesse avant qu’elle lui accorde un baiser candide et qu’elle ne s’en éloigne quelque peu. « S'il te plait... » Agneau apeuré, elle devenait le loup dans la bergerie. L’arrogante sans pitié se défit alors de leur étreinte pour s’éloigner de sa muse dans une horrible torture. Elle lui tourna le dos, puis fit quelques pas avant de se placer devant un miroir un peu plus grand qu’elle et d’observer le visage dépité de la trahie. Puis, elle subtilisa son attention à la divine pour détailler son corps de déesse. D’un geste aguicheur, elle vint baisser la deuxième lanière de sa nuisette, la poussant à chuter au sol dans un vol dont la grâce demeurait cruelle. Les charmes de son corps nu restaient sa plus grande arme. Après s’être suffisamment délectée de son corps aux pulpes généreuses –car la reine n’avait comme modèle que sa propre personne- elle se tourna à nouveau vers son amie avant de lui adresser un sourire charmeur et de faire quelques pas en sa direction. « Allez viens, maintenant, danse avec moi ! » Une main tendue les séparait encore, elles était à deux doigts de signer le pacte de leur mise à mort.
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MessageSujet: Re: amoureuse des sens. (hestia)   amoureuse des sens. (hestia) EmptyJeu 6 Fév - 16:39

L'amour charnel sublimait la passion. Ces deux âmes perdues se rencontraient. Les saveurs douces et amères se mêlaient dans leurs baisers raffinés. Elle priait ces divinités sacrées pour cette délicieuse offrande. Ses perles saphirines admiraient les courbes de la poupée pâle dont l'innocence n'avait jamais été mise en doute. Ses fantasmes la séduisaient. Elle imaginait ses mains épouser la rondeur parfaite de son galbe. De douces brûlures alimentaient son bas-ventre. Elle les nourrissait de pulsions et d'envies peu supportables. Sa nuisette rose cachait l'objet de ses désirs pour lequel elle implosait. Les caresses enjôleuses de son amante devenaient un supplice. Elle sentait ses phalanges découvrir ce corps interdit. Une lueur brillait au fond de ses yeux. Hestia prenait plaisir à la faire vibrer au rythme qu'elle lui imposait et jouissait ainsi de ses pleins pouvoirs. La gourmande s'enivrait de cette puissante avidité. Jugeant nécessaire d'intervenir, Daphne serra les cuisses autour de sa jambe. Elle faisait cesser cette montée de supériorité. Son souffle était brisé. Il avait réchauffé la peau nue de son épaule. Les brûlures s'étaient intensifiées en plusieurs vagues de chaleur dont l'intensité n'était plus mesurable désormais. Elle ne contrôlait rien. Elle stoppa cet élan excitant. Ca ne plut pas à la naïade aux cheveux roux. Celle-ci afficha une moue triste sur son visage. Insatisfaite. La boucle d'or sourit moqueusement. Sa main effleura la joue rose de son amie alors qu'elle vibrait encore de cette excitation. Elle pouvait la tromper sur ses intentions mais elle connaissait son ultime désir. La déesse grecque s'empara rageusement de ses lèvres. La revanche était mince. Elle profita de cet écart en lui délivrant un coup de bassin et s'accrocha à elle. Elle avait besoin de sa présence et de sa chaleur. L'insolente aventura ses mains sur ses fesses et l'obligea à se coller un peu plus contre elle. Elle attisait la flamme, succombait. Ses longs doigts fins s'enroulèrent dans ses cheveux soyeux. Elle attrapa sa lèvre inférieure entre ses dents et tira sur celle-ci. Daphne devenait une lionne affamée. Elle la supplia de mettre fin à ce supplice. Un sourire triomphant se dessina sur ses si belles lèvres et une caresse candide suivie d'un chaste baiser lui fut accordé. Pourtant, Hestia s'éloigna d'elle. Traitresse. Arrogante sorcière. Le regard de Daphne s'assombrit sans pudeur. Son désir s'embrasait d'une colère détestable. Elle était ravagée par les tumultes de son mauvais caractère. Elle observa ses faits et gestes guidés par une grâce indomptable. Elle se retourna et s'approcha du seul miroir trônant dans sa chambre. Le visage dur, la fleur vénéneuse percevait à peine son reflet. La pécheresse se dénuda. Son vêtement glissa tout le long de son corps avec une fluidité surprenante et finit par rejoindre le sol. Elle s'admira sous l'œil impétueux d'une femme rancunière. Elle lui fit face après de longues minutes, s'offrant à elle, et la séduit par un sourire charmeur. Tandis que la reine de son cœur s'avançait en sa direction, elle ne put qu'apprécier la vue de son corps nu. Pur. Pâle. Elle était parfaite. Sans artifice. Aux formes généreuses. Elle ne s'y attarda cependant pas, plutôt désireuse de nourrir sa rancune face à son abandon. « Allez viens, maintenant, danse avec moi ! » Elle lui tendit la main. Maîtresse du jeu. Elle ne voulait pas tomber dans le contrôle de la reine. Elle la fit alors patienter durant des secondes qui lui semblèrent interminables puis attrapa brusquement sa main pour l'attirer à elle. Corps-à-corps. Ses mains se courbèrent sous la forme délicate de ses fesses. Elle les palpa avec une ardeur révélatrice sans se demander si cela lui plaisait. Après cela, elle l'amena près du lit dans lequel les draps n'attendaient plus que leurs ébats. Il n'y avait aucune douceur, ni aucune brutalité dans sa façon d'agir mais elle reprenait ce qu'elle lui avait concédé jusque-là. Le pouvoir s'envolait. Le fauve retira son pull en laine afin de dévoiler un corps dissimulé sous ses sous-vêtements. Ainsi, elle lui laissait tout le loisir d'arracher le tissu à sa convenance. « Je te déteste. » Lui souffla-t-elle, mécontente. Ses mains se posèrent cette fois sur ses hanches et ne cessèrent de remonter jusqu'à atteindre sa poitrine. Elle caressa son sein, attrapa son téton entre son pouce et son index puis joua avec celui-ci. Elle la voulait. Lui faisait savoir à quel point elle était désirable. Leur amitié n'entrait plus en jeu. Il n'y avait que deux femmes rêvant à leurs soupires dans un lit trop grand pour elles. Inspirée par la beauté fragile de son corps, elle déposa plusieurs baisers brûlants sur sa fine mâchoire. Elles approchaient des Enfers. S'y sentaient absorbées. Il n'y avait d'autres endroits où elles seraient en paix, parcourant la folie pure de ce besoin charnel. Tout était mis en place pour qu’elles s’aiment vraiment.
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MessageSujet: Re: amoureuse des sens. (hestia)   amoureuse des sens. (hestia) EmptyMar 11 Fév - 12:32

Rendue chétive par les rebus de son ébriété, la déesse plongeait tête la première dans les entrailles d’un pêché condamnable. Rien ne lui semblait jamais avoir été plus délicat que le parfum boisé de la chair de son amie, plus désirable que ses lèvres légèrement rosies par la brutalité de leurs baisers. Sa superbe devenait profane pendant que, doucement, elle sombrait dans un morbide esclavage. Tout. Son âme rendue susceptible de bruler en enfer, elle était prête à tout pour goûter à ces caresses acides, destructrices. L’entonnoir de son désir ne parvenait plus à contenir les débordements de sa libido outrancière. Diablesse. La cruelle jouait de l’art de la séduction comme un violoniste de son archet. Son pouls accélérait la cadence, flirtait avec sa retenue pour mieux en ravager les fondations. Elle n’était plus reine. Vulgaire courtisane désireuse du paraître. Feindre le détachement pour attiser la folie, l’avidité. Somptueuse violence. L’érudite subissait elle-même les tortures dévastatrices de son jeu de séduction. A trop vouloir plaire, elle s’était éprise des formes harmonieuses de la plus éblouissante des poupées. Et elle la désirait. A l’outrance. Plus qu’elle ne désirait son propre sang. Le portrait dithyrambique qui se dressait dans son âme ne concevait pas de lui laisser répit. Souviens-toi cette nuit, la promesse de l’infini. Mêler son corps à celui de celle qu’elle avait toujours considérée comme sienne par pur égoïsme. Une amitié possessive et démesurée. La passion qu’elle lui vouait en cette soirée pècheresse la rendait plus mortelle que jamais. Elle était prête à périr sous le joug d’une colère divine ce soir, rembourser son dû au Tout-Puissant, mais qu’avant sa repentance, elle puisse s’en saisir. Daphne. Les deux bohèmes se juraient à demi-mots la virginité d’une amitié candide. Y avait-il seulement quelque chose de plus pur au monde ? L’innocence de leurs années passées au manoir des Nott, puis à celui des Bulstrode, semblait avec le temps s’être évaporée. Envolée. L’immense brasier n’en avait laissé que des centres. Les cendres d’un désir avide, torride. Critique, car inconvenant. Les flammes de sa folie dansaient un tango infernal avec sa nudité. Radieuse, la subtile dévorait les courbes parfaites de son amie avec un appétit inopportun. Ses regards intempestifs en direction du fruit défendu ne cessaient de faire croître la tension ardente qui s’était installé sur ce jazz monochrome. L’arrêt abrupt de ces caresses passionnées n’en fût pas moins la plus cruelle de ses tentations. Galvanisée par l’exaltation de son appétit vorace, la divine repoussait ardemment l’instant propice de sa mise à mort. Son échine tremblait encore du souvenir brulant du souffle de la sorcière contre sa peau soignée, ses lèvres meurtries ne demandaient qu’à souffrir encore de la bestialité de leurs baisers sauvages. L’effet fût celui escompté car déjà la nymphe laissait se noircir son regard opalin. Un rictus passager vint briser la fureur de l’instant. Le plaisir ne pouvait en être que plus délicieux. Loin d’être capable de tromper sa muse plus longtemps sur l’essence de ses intentions, elle avait laissé sa nudité réparer ses outrages. Son bas ventre enflammé se tintait d’une violente impatience. La traitresse avait repris le flambeau de sa cruauté et avait laissé s’écouler de nombreuses secondes avant de répondre à son amorce déstabilisée. Sadisme outrageux. L’ivresse de ses sens ne supportait plus l’attente. S’en suivait l’interminable corps à corps de deux plantes qui tanguent sous la brise endiablée. L’insensible souffrait ses caresses, frémissait sous les mouvements outrageux de ses reins merveilleux. Les gémissements ne quémandaient plus aucune forme d’autorisation, révélant ainsi sa vulnérabilité face au plaisir. Libérée, elle se laissait trainer par la sublime tortionnaire jusqu’à cette couche qu’elles avaient pourtant si souvent partagée. La grâce transcendante qui émanait de chacun de ses gestes chassait l’espoir d’une quelconque repentance. Ce soir, elle était sienne. L’agneau dénudait son corps ne cessant d’amoindrir un peu plus les réticences. « Je te déteste. » Et moi je t’aime ! Soufflait son corps désireux. Un sourire satisfait épongea la décence de la rousse. Elle laissa ses lèvres glisser le long de sa nuque, son épaule, puis fit danser sa langue sensuellement derrière son oreille pendant qu’elle prenait un malin plaisir à glisser derrière son corps chaud. Tentatrice, elle courba son corps pour épouser le galbe de son amie. Ses mains joueuses s’agrippèrent doucement à ses seins avant de glisser vers le fruit défendu. Langoureusement, la droite commença à l’effleurer, puis, à y dresser des mouvements circulaires afin de lui arracher quelques délicieux gémissements. Mutine, elle approcha sa pulpe de son oreille avant d’y glisser un : « Tu ne devrais pas me détester » convaincu. Incapable de résister plus longtemps à l’appel de la nudité, elle vint défaire le crochet de son soutien gorge à l’aide de ses dents -pour ne pas cesser ses dangereuses caresses- sans pour autant sombrer dans la violence. Condamnée. Elle la désirait toute entière ; ses lèvres, sa peau, ses fesses, elle voulait s’enivrer encore, s’éprendre d’elle ce soir. Et qu’importe la réaction abusive que pourrait bien avoir Thanos s’il l’apprenait. Daphne était sienne. Sa main libre remonta jusqu’aux lèvres de son amie, les effleura avec passion. Embrasse-moi ! Embrase moi encore.
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MessageSujet: Re: amoureuse des sens. (hestia)   amoureuse des sens. (hestia) EmptyMer 12 Fév - 17:16

La rousse insolente la rendait plus vulnérable qu'aucun homme n'ait pu le faire par le passé. Elle avait effleuré les draps de nombreux démons. L'âme éteinte et le cœur mort de sa chimère intérieure se réanimaient sous son souffle rauque. La harpie dévorait sa chasteté et l'hypnotisait. Ses perles nacrées plongeaient dans son regard comme une dague dans sa chair boursoufflée. Sa crinière auburn la séduisait. Son amie provoquait en elle de plaisantes sensations de brûlures. Existait-il de plus belle amitié que le leur ? Elles étaient bercées par la passion et la possession de l'autre. La fleur du Mal refusait de se souvenir de cette jalousie insupportable qui l'avait taraudée si souvent au sujet de sa meilleure amie. Combien d'hommes étaient-ils à l'avoir possédée ? Elle lui offrait de l'amour et de l'attention dans chacun des gestes qu'elle lui portait. Elle lui susurrait son seul caprice de la faire sienne en cette nuit d'hiver où le feu s’éteignait. Sa nudité était la promesse mortelle du plus puissant des poisons. Hestia lui ordonnait de succomber au vice de ses courbes pulpeuses et tendres. Une odeur subtile embaumait sa peau pâle. Ses yeux étaient attirés par son corps. Le supplice de la damnation la faisait lentement crever sous l'envie. Sa colère nourrissait ses idées noires et attisaient ses pulsions sexuelles. La danse endiablée de leurs corps réunis. Elle effleura les parcelles intimes de sa poitrine avec laquelle elle veilla à ne pas trop s'amuser pour exalter l'excitation de sa beauté. Cette retenue disconvenue eut l'effet escompté. L'appétit vorace de la démone s'enflamma. Elle embrasa son cou de baisers horriblement chauds que sa langue humide ne put consumer. Daphne ferma les yeux. Elle se raidit sous les assauts répétés de son amie qui se coula derrière elle, féline. La quintessence était proche. Ses mains aventureuses palpèrent l'inconnu de ses courbes sans pudeur et effleurèrent son intimité en quelques cercles concentriques. Elle ne put retenir les faibles cris intenables que provoqua la jeune femme en flirtant avec sa fleur. « Tu ne devrais pas me détester. » Elle se crispa. Au contraire, elle se devait de détester ce qu'elle lui faisait ressentir. Sa bouche refusait de lâcher autre chose que cet halètement sensible qui l'empêchait de respirer. Elle sentit bientôt les bretelles de son soutien-gorge relâcher ses seins sous l'envie de sa femme. Elle posa sa main sur la sienne afin de la faire cesser ses caresses qui la faisaient trembler. Leurs doigts s'entrelacèrent sans s'opposer à leur nouvelle proximité et la poupée d'or rejoignit la douceur de son lit. Elle l'appela d'un simple regard tendancieux. Elle l'attira lentement dans ses draps et la poussa à s'allonger à ses côtés. Elle prit le dessus en se positionnant à califourchon sur elle et se pencha pour venir l'embrasser du bout des lèvres. C'était superficiel et sans profondeur pour créer une nouvelle attente insoutenable. Elle n'aurait pas ce qu'elle désirait si facilement. Elle rompit cet échange insuffisant en laissant son souffle effleurer la peau chaude de son cou. Sa poitrine était l'offrande qu'elle attendait. Elle s'attela à lui donner du plaisir en lui tirant les gémissements que les autres n'avaient jamais pu entendre d'elle. Le bout de sa langue savoura son sein en délicieuse pécheresse et ses dents mordillèrent son téton. Ce n'était qu'un jeu sensuel entre elles. Son autre main empoigna fermement son galbe et le massa. Elle s'occupa durant de longues minutes de son buste puis descendit ses lèvres pour couvrir son ventre de baisers. Elle mordillait parfois sa peau, laissait de petites marques invisibles à ses yeux. Elle embrassa langoureusement son bas ventre, fôlant une seule et unique fois sa fleur intime. Elle rêvait déjà de lui faire subir les pires tortures qui lui venaient en tête. Mais désireuse de lui donner le souvenir de sa plus belle nuit, elle remonta vers elle avec cet air qu'Hestia connaissait bien. Elle avait envie d'entendre sa voix chaude, suave et rendue rauque par la chaleur de leurs préliminaires. « Tu veux quoi ? » Ses doigts dansaient sur son ventre et menaçaient d'étendre leurs horizons sur ses délicieuses cuisses. Son regard ne quittait plus le sien. Elle voulait sa réponse. Sa satisfaction n'en serait que plus savoureuse alors qu'elle voulait déjà céder au fruit défendu. Daphne doutait cependant que la succube lui accorde la satisfaction d'une réponse simple et claire. L'attente qu'elle lui faisait subir les rendait infernales. Toute résistance semblait inutile. C'était ce qu'il se passait quand on voulait quelque chose tellement fort qu'on pouvait se briser pour l'avoir. Elle se mordilla la lèvre inférieure, rapprochant son visage du sien. Son nez vînt caresser le sien sous son sourire doucereux. Si c'était elle qu'elle voulait, qu'elle le lui dise mais elle ne répondrait plus de ses actes. L’ébriété la rendait folle. Ses interdits étaient détruits.
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Hestia N. Nott

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MessageSujet: Re: amoureuse des sens. (hestia)   amoureuse des sens. (hestia) EmptyDim 16 Fév - 0:08

L’insouciance de cette nuit entre amies rendait leur pêchés évasifs. Le malheur de leurs désirs s’évertuait à ne peser dans une balance déjà décentrée. C’était avec la même folie passagère qu’elles scellaient ce pacte irrévocable. Hestia voulait revivre. Insuffler l’essence de sa damnation dans les bronches martyres de sa nymphe. Consciente d’en redemander toujours, elle louait la perfection de son enveloppe charnelle. Bon sang ce qu’elle pouvait lui paraître belle en cette soirée d’ébriété. Une beauté immaculée, rendue précieuse par les caresses avides de ses doigts incongrus. Rien n’avait jamais été plus désirable que la volupté craintive de sa gorge, plus transcendant que la naissance de ses seins blancs. Leurs regards se cherchaient autant qu’ils ne se fuyaient pour jeter leur dévolu sur ces formes aphrodisiaques. Dans la cheminée, doucement, les flammes payaient leur dû. Mais leur mort, à défaut de refroidir son hérésie, ne faisait guère qu’attiser le brasier de son bas ventre tiraillé. Son corps nu ne tremblait point. Secoué cependant de quelques frissons saccadés, il luttait en vain contre l’infernale tentation. Divine tentatrice. Son anatomie partiellement dénudée n’avait rien à envier aux premières lueurs de l’aube. La palette de couleurs qu’elle permettait d’épousseter la laissait bouche bée. Combien d’hommes et combien de femmes avait-elle seulement rendus cocus ? Ses griffes sanguinaires déjà sur sa proie s’étaient refermées. Haletante, elle ne cessait d’espérer une issue bienfaitrice. Les règles de leur jeu déloyal n’étaient plus à régir ; elles avaient sombré depuis longtemps déjà. Au feu le règlement. Elles crevaient la liberté. Leur complicité rendue idéale par leurs mouvements coordonnés poussait le vice à son triomphe. L’apothéose de leurs années perdues : le clou d’un spectacle rendu morbide par son inadéquation avec l’origine de leur caste. La lionne n’aurait su dire la puissance de son exaltation sous les gémissements suaves de la blonde qui répondait à son assaut avec la grâce d’une biche. La féline succombait à son enthousiasme croissant sans se soucier de la moindre convenance bafouée. Bientôt, elle aurait marqué sa peau claire de traces rouges outrancières, tracé de dents cannibales. Hestia ne répondait plus de rien. A nouveau, les rôles tressaillirent et s’intervertirent. La proie devenait prédatrice, faisait de la chasseuse son plus délicieux repas. Etrangement, la rousse ne ressentait pas cette soumission comme humiliante et, à sa grande surprise, elle se surprit même à y prendre goût. Quelque part. Dévore-la. Il n’y avait plus vraiment d’autre choix. Les alternatives s’étaient appauvries au fil des secondes et, inévitablement, avaient fini par disparaître. Les lèvres de sa muse glissaient sur son cou tendu. Offrande délicieuse d’un corps qui ne supportait plus cette attente ravageuse. Sans aucune pudeur, elle laissa son souffle rauque battre l’air de sa chaleur et n’empêcha pas à ses nombreux gémissements de plaisir de violer l’embrasure de ses lèvres. Ces rafales langoureuses sur sa poitrine l’obligeaient à en vouloir encore plus. A quémander une attention particulière. La noirceur pesante de l’âme de la bohème faisait place à des couleurs jusque lors inconnues. Les baisers brulants de Daphne laissaient sur sa peau des traces invisibles, illisibles. Le tracé d’un souvenir qu’elles seules pourraient faire renaître un jour. L’insolence de cet unique baiser sur sa chasteté vint lui arracher un halètement plus puissant que les autres. La fleur s’amusait de la situation, profitait du pouvoir qu’elle détenait sur son amie. Hestia n’était pas sûre d’aimer cette position de vulnérabilité, mais elle aurait pu tuer pour sentir son souffle chaud entre ses cuisses à nouveau. La féale longeait les rives de leur amitié avec une insouciance déconcertante. « Tu veux quoi ? » La question eut l’effet d’une douche froide. Mais que voulait-elle donc ? Braver les interdits telle la petite fille capricieuse qu’elle avait toujours été ? Certes. Faire une intrusion fracassante dans la vie de sa meilleure amie ? Aussi. Un sourire coquin vint se dessiner à la commissure de ses lèvres pendant que sa main venait se perdre dans les cheveux de la princesse aux cheveux d’or. « Et si on partait loin, toutes les deux ? » Et elle ne parlait pas de faire leurs bagages pour un long voyage. Non. Pas le moins du monde. Hestia souhaitait lui faire découvrir les fruits du paradis disparu, les joies de l’interdit. Les découvrir à nouveau, autrement, dans les bras de Daphne. Dans ceux d’une femme, pour la première fois. Se perdre la nuit, ne se retrouver qu’au petit matin. Frêle, elle céda à l’appel de ses lèvres boursoufflées –à cause de leurs longs baisers échangés- lorsque celles de sa muse s’en approchèrent. Le baiser qu’elle lui offrit n’avait plus rien de joueur, d’aguicheur, il était érotique et ce en tout point. Sensuel. Sexuel. Elle caressa le dos ferme de la blonde avant de fermer les yeux et de profiter de la douceur de l’instant présent : « Ce soir, je te veux mienne. Fais moi donc tienne. » Les douanes laissaient passer sauvagement l’étranger désir pendant que l’immigration de ces sensations nouvelles n’avait plus rien d’innocent. Faiblesse dérisoire, réfugiée de la facilité.
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MessageSujet: Re: amoureuse des sens. (hestia)   amoureuse des sens. (hestia) EmptyMer 19 Fév - 11:24

Le naufrage sensuel portaient ses lèvres sur la peau laiteuse de son amie. La fleur se passionnait des saveurs douces et sucrées de ce corps nu. L'époussetait de délicats baisers parfumés à la chasteté de leur découverte. La déesse tombait dans les affres de la soumission. Nue, déchue et livrée au plaisir pur saccadant son souffle. Ses mains se délectaient des frissons remontant vulgairement le long de son échine. Ses seules caresses violentaient ses courbes généreuses en lui criant vengeance. La promesse de leurs ébats scellait la sublime possession. Sa chimère succombait en de faibles gémissements essoufflés. La princesse l'eut choisi et cassa ces dernières oppositions ; Sa langue lui offrit la plus belle remontrance en effleurant sa vertu. Le fruit défendu. L'interdit devenait un vague souvenir. Instabilité. Elle soutenait l'attente infernale par quelques gestes lents. Puis elle força la rupture. Un éclat lunaire brilla au fond de ses prunelles. Hestia demeurait la succube sans état d'âme. Un sourire chaud éclaira ce reflet froid qui l'avait transpercée en tout point. Ses phalanges caressèrent sa chevelure d'or. Elle ferma les yeux et se laissa bercer telle une enfant bordée par sa mère. « Et si on partait loin, toutes les deux ? » Partir loin ? Un fin sourire se dessina sur son visage. Ses perles saphirines la dardèrent et admirèrent sa sensibilité cachée. Ses doigts retrouvèrent d'instinct ses cuisses. Ils dansèrent, valsèrent en traçant quelques cercles invisibles sur sa peau. Elle hocha discrètement la tête en approchant ses lèvres des siennes par pure provocation. Sa rouquine s'en empara et l'embrassa. Ce baiser était charnel. À la fois sensuel et érotique. Les deux petites filles d'autrefois étaient devenues de sublimes créatures : deux femmes. La fleur blanche l'approfondit en lui donnant de la constance. Elle n'en était pas à son premier baiser avec une femme, et son expérience l'induisait dans la subtilité. La sulfureuse rousse ferma les yeux alors que sa main enveloppait son dos de tendresse. « Ce soir, je te veux mienne. Fais moi donc tienne. » Diable tentatrice. Elle éloigna ses lèvres des siennes pour venir les poser sur sa gorge. Elle laissa courir son souffle chaud dans son cou puis lui offrit de nouveau le contact physique de sa langue sur son épiderme. Elle effectua un petit geste de succion pour y laisser une marque rouge ; Un suçon indiscret prouvant qu'elle lui appartenait en cette nuit. Ses doigts se rapprochaient de son intimité sans pudeur et se contentaient de la contourner en feignant l'indifférence. « Tu es déjà mienne. » Elle lui susurra ce sucre mielleux à l'oreille, dissimulant un rire moqueur. Elle frôla le fruit défendu avec sensibilité tout en contemplant sa réaction. C'était stimulant de pouvoir regarder sa meilleure amie perdre tous ses moyens face à elle. Ca n'était jamais arrivé auparavant. Mais ce soir, elle s'en délectait avec une avidité peu singulière. Sa vulnérabilité pourfendait son âme. Outre cette carapace venimeuse derrière laquelle son amie se protégeait, il y avait une petite fille. Elle avait la fragilité d'un coquelicot ; Un simple mouvement et ses pétales s'arrachaient à son sang. Elle était belle. Sa magnificence n'avait d'égal dans ce monde usé par l'impureté. Daphne la cajolait d'un regard affectueux. Elle lui aurait avoué monts et merveilles mais les mots refusaient de passer la barrière de ses lèvres. C'était mortel. Ces quelques secrets interdits se dissimulaient à sa princesse dans l'insouciance de leur nuit. Elle longea son corps telle une vipère tapie dans l'ombre. Ses lèvres cédèrent à sa chair blanche qu'elles embrassèrent avec ardeur ; Mais sa langue ne fut qu’attirée le vice qu'elle rêvait d'animer dans sa furieuse passion. Elle plongea dans les abysses du paradis, mettant leur amitié à l'épreuve de cette folie. Sa langue caressa chaudement ce fruit en appuyant sur sa sensibilité. Elle agrippa ses cuisses entre ses griffes. Lionne dépossédée de sa raison par son amère ébriété. Elle avait longtemps fait trembler le corps de ses victimes par la peur et le désarroi. Tout était différent. Hestia était cette personne en laquelle elle avait laissé une partie d'elle-même. Amoureuse des sensations, elle laissait sa langue assouvir ses fantasmes les plus précieux. Elle tournoyait en une danse divine et s'amusait à exciter la démone. La musique s'était arrêtée, le feu s'était éteint. Il ne restait plus qu'elles pour animer ces lieux défunts.
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MessageSujet: Re: amoureuse des sens. (hestia)   amoureuse des sens. (hestia) EmptySam 22 Fév - 2:04

La sirène croulait sous les baisers brulants de la fleur pâle. L’intimité de leur étreinte offrait à leur perdition un arrière goût sucré-salé. Elles n’étaient plus femmes ; n’étaient que corps qui se cherchaient, qui se trouvaient. La barque de leur damnation approchait dangereusement des récifs destructeurs du conformisme. Le naufrage était proche. Les goules de leurs plus sombres plaisirs les poussaient à succomber à la plus traitre des tentations. L’épée de Damoclès de leur dignité déjà avait tailladé l’air de sa chute vociférante. Insultes de toute une vie. Pècheresses sublimes nageant dans le magma courroucé des abîmes profonds des Enfers. Les puits de leur candeur -asséchés depuis longtemps- se délectaient de ce breuvage défendu, inconnu. Les caresses hasardeuses de la rousse avaient laissé place à  de somptueuses sublimations. Le corps à corps désireux de leurs passions promettait une chute vertigineuse.  Les râles profanes qui violaient l’embrasure de ses lèvres suintaient la luxure par tous leurs pores. Ses doigts pianotaient le long des courbes d’une perfection sans nom. La volupté de cette idylle se devait d’être de courte durée ; elle n’en resterait pas moins un souvenir plaisant. La princesse toujours se pavanait, n’en restait pas moins cette enfant capricieuse qu’autrefois elle avait bordée. Son tempérament volcanique savait manier les âpres tendresses de la soumission pour feinter quelque adversaire trop prévisible. Cependant, ce soir-là, son art ne résidait pas en la simple manipulation : elle se mourait elle aussi de l’attente qu’elles s’imposaient. La divine n’était pas reine, tout comme elle n’était pas esclave. Deux femmes à l’apogée de leur pouvoir : l’égalité d’un profond respect mutuel. Son échine se crispa pendant qu’elle se tortillait sous la passion des caresses de son aîné. Voyager. Ensembles. Voir le monde sans jamais n’en voir que la moitié. Etre deux, mais n’être qu’un. Secret profond d’une amitié sincère. Rares étaient ceux qui pouvaient prétendre aux grâces de l’intrépide ; Daphne faisait partie des quelques privilégiés, du caviar de la sélection Nott. Diabolique déclaration, ordre indécent. Au Diable les convenances et leurs codes déjà usés ; Hestia voulait une romance différente, passionnelle, charnelle. Sa muse la lui offrait sur un plateau d’argent ce soir, elle n’avait qu’à tendre la main pour s’en saisir. Elles vinrent d’ailleurs se perdre sur la rondeur parfaite des seins de la princesse aux cheveux d’or. Quelques tentations subtiles ; un jeu alarmant tendant à se subtiliser aux sens. La sorcière mettait un point d’honneur à n’être point qu’une vulgaire amante ; elle voulait être l’objet des songes lors d’une nuit d’été ; un souvenir bouillant, destructeur, inoubliable. Une grimace vint déformer ses traits sous la brulure démente de la succion. Puis, elle fit place à un sourire indécent : « Coquine. » Provocatrice, elle projeta son bassin en avant dans une vague sensuelle. Juste assez pour effleurer l’interdit de ses désirs l’espace d’un instant. Le feu s’était éteint mais leurs corps se consumaient de braises ardentes. « Tu es déjà mienne. » Peu désireuse de la contrarier, elle se contenta de serrer les lèvres et d’hocher la tête. Elle n’appartenait à personne dans l’absolu ; ce soir elle partageait sa couche, le lendemain elle ferait valser les cœurs de quelques innocents. Mais la tare de la perfection avait épargné le commun des mortels et n’avait trouvé corps d’égal à sa valeur souveraine que dans les traits fins de la nymphe. Amoureux, ses yeux mordorés longeaient la moindre parcelle de ce corps immaculé avec une malice débordante. Deux enfants curieuses de goûter aux fruits de l’interdit. Petites déjà, elles fonçaient tête baissée envers et contre toutes les règles imposées par leurs parents. De pestes, elles étaient devenues pècheresses, pourtant, leurs mains ne s’étaient pas déliées avec les années. Dépossédée de toute conscience quand elle descendit vers les antres de son intimité, Hestia serra les dents tout en se mordillant la lèvre inférieure. La langue de son amie narguant ces zones érogènes la faisait vibrer en de délicieux sursauts : « Tu es divine. » Une chaleur qui ne cessait de monter. Chaque mouvement devenait une torture merveilleuse. Son bas ventre se crispa sous les cris du plaisir quand elle se saisit des cheveux de son amante pour se sentir exister. La jouissance ne se fit pas prier et les hurlements transcendants de la sirène fusèrent dans la chambre comme quelques éclairs capricieux dans la nuit noire. Il lui fallut quelques secondes pour reprendre ses esprits. Soucieuse d’offrir à sa muse autant qu’elle lui avait servi, elle lui adressa un sourire en coin saupoudré d’un regard bienveillant : « Et toi ? Tu veux quoi, honey ? » Demande-lui le monde, et c’est avec plaisir qu’elle t’en enivrera à jamais.
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